Cartes et graphiques: face au Covid-19, quels départements s'en sortent le mieux

CORONAVIRUS - “L’horizon se dégage”. C’est ce qu’a déclaré Jean Castex mardi 1er juin à propos de l’épidémie Covid-19 en France. Les courbes des indicateurs du coronavirus sont en effet toujours en baisse. De quoi permettre au gouvernement...

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CORONAVIRUS - “L’horizon se dégage”. C’est ce qu’a déclaré Jean Castex mardi 1er juin à propos de l’épidémie Covid-19 en France. Les courbes des indicateurs du coronavirus sont en effet toujours en baisse. De quoi permettre au gouvernement de se concentrer, ce mercredi 2 juin à l’occasion d’un énième conseil de défense sanitaire à l’Élysée, sur l’amélioration de la stratégie de vaccination.

Le Premier ministre a prévu notamment d’aborder trois sujets: “la vaccination des enfants et adolescents de plus de douze ans”, “la question de l’organisation de la campagne de vaccination pendant l’été”, et “la question des personnes qui ont eu le virus, ont développé des anticorps”, pour lesquelles il faut “savoir si on peut ou pas, et dans quelles conditions sanitaires, les dispenser d’une deuxième dose de vaccin”.

S’il n’est pas fait mention de sujets plus directement liés à l’évolution de l’épidémie, c’est qu’encore une fois, les chiffres du coronavirus (et les modèles pour les prochains mois) sont plutôt dans le vert, comme on peut le voir dans les graphiques et cartes ci-dessous. À tel point que dans certains départements, l’épidémie est redescendue à des seuils que nous n’avions pas vu depuis le début de l’année et le lent plateau ascendant, qui cachait la montée en puissance du variant alpha (anglais).

Résumé des différents indicateurs

  • Taux d’incidence: c’est le nombre de cas détectés pour 100.000 habitants. Il est très utile, car il donne un état des lieux de l’épidémie en quasi-temps réel (quelques jours de décalage pour l’apparition des symptômes, voire avant leur apparition pour les cas contacts). Mais il est dépendant des capacités de dépistage.
  • Taux de positivité: c’est le nombre de tests positifs par rapport aux tests totaux effectués. Il permet de “contrôler” le taux d’incidence. S’il y a beaucoup de cas dans un territoire (taux d’incidence), mais que cela est uniquement dû à un dépistage très développé, le taux de positivité sera faible. À l’inverse, s’il augmente, cela veut dire qu’une part plus importante des gens testés sont positifs, mais surtout que les personnes contaminées qui ne sont pas testées, qui passent entre les mailles du filet, sont potentiellement plus nombreuses.
  • Taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid-19: C’est un chiffre scruté, car il permet de savoir si les hôpitaux sont capables de gérer l’afflux de patients. Il est très utile, car il y a peu de risque de biais: il ne dépend pas du dépistage et les occupations de lits sont bien remontées aux autorités. Son désavantage: il y a un délai important entre la contamination et le passage en réanimation, d’environ deux à trois semaines. 
  • Entrées en réanimation et nouvelles hospitalisations: moyenne lissée sur 7 jours des personnes entrant à l’hôpital
  • Décès à l’hôpital: Comme les réanimations, c’est un indicateur plutôt fiable, mais avec un délai important.
  • R effectif: cet indicateur représente le “taux de reproduction du virus” réel, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées par un cas contagieux. Il est calculé par des épidémiologistes et a lui aussi un délai important. 

La carte des départements par seuils d’alerte

Si l’épidémie régresse et que la vaccination progresse, il convient de rester vigilant. Un relâchement complet des mesures et gestes barrière (ou l’arrivée d’une souche plus contaminante, comme le variant “indien” delta) risquerait clairement d’entraîner un regain des contaminations de Sars-Cov2.

Car si l’épidémie régresse, le virus circule toujours sur le territoire. Pour s’en convaincre, il suffit de colorier sur une carte les départements. Non pas en fonction du seuil de 400 d’incidence, plafond au-delà duquel des “mesures de freinage” seront mises en place, mais plutôt de ceux mis en place par le gouvernement à la sortie du 1er confinement, puis mis à jour lors des différentes vagues qui ont suivi.

De la Corse à la Creuse en passant par le Var, 11 départements sont passés sous le seuil d’alerte établi en mai 2020 à 50 d’incidence. En revanche, aucun n’est en dessous du seuil de vigilance (10 d’incidence). Deux départements restent au-dessus du seuil d’alerte renforcé (150), la Côte-d’Or et la Loire. Tous les autres ont une incidence située entre 50 et 150.

La très bonne nouvelle, c’est que ce taux d’incidence baisse dans quasiment tous les départements depuis des semaines, à l’exception des Pyrénées-Atlantiques, comme on peut le voir sur la carte et le graphique ci-dessous.

Les réanimations se désengorgent

Du côté des indicateurs hospitaliers, la décrue se poursuit un peu partout. Seuls les Hauts-de-France et l’Île-de-France sont au dessus des 60% de lits de réanimation occupés.

De manière générale, nous abordons l’été avec des indicateurs au plus bas, que l’on n’avait pas connu depuis le début de la seconde vague en octobre 2020. Reste maintenant à voir si la baisse va continuer malgré les prochaines étapes du déconfinement.

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