Castex annonce que certains enseignants pourront être vaccinés "dès la semaine prochaine"

ENSEIGNANTS - Où en est la campagne de vaccination en France? Selon le Premier ministre Jean Castex, 500.000 injections ont eu lieu ce vendredi 9 avril après plus de 400.000 la veille. Mais même à ce rythme, une protection totale de la population...

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Le 1er ministre Jean Castex s'exprimant à la tribune de l'Assemblée nationale jeudi 1er avril.

ENSEIGNANTS - Où en est la campagne de vaccination en France? Selon le Premier ministre Jean Castex, 500.000 injections ont eu lieu ce vendredi 9 avril après plus de 400.000 la veille. Mais même à ce rythme, une protection totale de la population adulte est encore loin: si le taux de couverture vaccinale avec deux doses approche les 75% chez les résidents des Ehpad, il atteint seulement 35% chez les 75-79 ans en ville, 9% chez les 70-74 ans, 4% chez les 65-69 ans.

Samedi 10 avril, le Premier ministre Jean Castex, en déplacement dans un centre de vaccination à Lyon, a confirmé que la campagne vaccinale commencerait ”à partir de la semaine prochaine” pour les enseignants de plus de 50 ans au contact d’enfants handicapés.

“Dans le déploiement de cette stratégie à l’égard de la communauté éducative nous allons commencer, sans doute, dès la semaine prochaine à vacciner les personnels enseignants, les ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) et autres personnels de la communauté éducative de plus de 50 ans qui sont en contact avec des enfants en situation de handicap”

Et d’ajouter: “C’est la 1ère étape. Nous nous déploierons ensuite progressivement. Mais il n’est pas question évidemment de faire évoluer de façon brutale notre stratégie vaccinale, ça n’aurait pas de fondement”.

“Ces priorités, fixées par l’État, doivent être les mêmes partout sur le territoire national. Il ne peut donc y avoir de politique vaccinale à géométrie variable selon les communes”, a précisé Matignon, en référence à l’initiative de la maire du VIIe arrondissement de Paris Rachida Dati qui avait décidé fin mars de vacciner tous les enseignants et directeurs d’école de son secteur.

Toujours selon Matignon, la campagne de vaccination avance ”à très bon rythme” avec 10 millions de personnes vaccinées “une semaine avant la date prévue”.

À l’instar d’autres pays européens, la campagne de vaccinations reste chaotique en France, soumise notamment aux déconvenues en chaîne du produit d’AstraZeneca, entre baisse de livraisons et craintes sur les effets secondaires, même s’ils restent rarissimes. Et la question de la vaccination des enseignants est un point brulant.

Le 6 mars dernier, lors d’un échange avec des collégiens, Emmanuel Macron était resté vague sur cette question, indiquant seulement qu’il feront partie des publics prioritaires quand la vaccination sera ouverte aux moins de 50 ans. C’est à dire pas avant mi-juin.

Ces derniers jours, syndicats et élus locaux comme la maire de Paris Anne Hidalgo, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse ou encore le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin ont plaidé pour une vaccination plus rapide des professeurs.

Vendredi 9 avril, la Haute autorité de santé (HAS) a recommandé une 2e dose de vaccin différent (Pfizer/BioNTech ou Moderna) pour les moins de 55 ans qui avaient reçu une 1ère dose d’AstraZeneca avant qu’il ne soit suspendu en mars pour ces catégories d’âge à cause de cas de thromboses atypiques.

La HAS a aussi recommandé de ne pas utiliser le vaccin AstraZeneca en Moselle, Guyane, Mayotte et à La Réunion, car il est trop peu efficace contre le variant sud-africain du coronavirus, plus présent sur ces territoires.

À voir également sur Le HuffPostVaccination: Véran se “contrefout” des comparaisons avec les pays voisins, vraiment?