Castex entrevoit le retour à "la vie normale" mais ce n'est pas la 1ère fois

POLITIQUE - Avec prudence, l’optimisme est de retour. Après plus d’un an d’épidémie du coronavirus, la France est sur “le bon chemin” d’un retour à la “vie normale”, grâce notamment aux bons chiffres de la vaccination, a souligné ce mardi 31...

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Castex entrevoit le retour à

POLITIQUE - Avec prudence, l’optimisme est de retour. Après plus d’un an d’épidémie du coronavirus, la France est sur “le bon chemin” d’un retour à la “vie normale”, grâce notamment aux bons chiffres de la vaccination, a souligné ce mardi 31 août Jean Castex, tout en avertissant qu’il y avait “encore du travail” à accomplir. 

“Les choses vont dans le bon sens”, a observé le Premier ministre, en visite à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) dans un centre de vaccination mobile. “Oui on est sur le bon chemin, car l’on connaît l’origine du bon chemin, c’est la vaccination”, a-t-il poursuivi.

Lundi, le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer avait estimé sur BFMTV que la France n’était “pas très loin du retour à une vie proche de la normale”

“On veut retrouver une vie normale. On n’est pas loin, j’espère”, a abondé Jean Castex, relevant que “cette 4e vague - et je cause avec prudence - est maîtrisée à ce stade”. “Mais je considère qu’il y a encore du travail, il y a encore des populations qui ne sont pas vaccinées et donc qui sont exposées et quelque part qui sont en danger”, a insisté le Premier ministre.

L’espoir gouvernemental repose sur les chiffres de la vaccination en France, où 48,5 millions de Français avaient reçu au moins une dose à date de lundi, et 43,9 millions, soit 65,1% de la population, étaient considérés comme complètement vaccinés.

Les “jours heureux” espéré depuis avril 2020

Mais avant même la mise sur le marché des vaccins, le gouvernement avait misé à plusieurs reprises sur le retour rapide des “jours heureux”, selon une expression d’Emmanuel Macron en... avril 2020. 

À l’époque, le président de la République annonçait le prolongement du 1er confinement jusqu’au 11 mai. “Les résultats sont là, l’espoir renaît”, affirmait-il néanmoins en promettant le retour de “jours meilleurs.” Ce ton optimiste durera jusqu’au début de l’été 2020. 

Hélas, à l’automne 2020, la deuxième vague s’abat sur le pays: le nombre de cas explose, la tension hospitalière s’accroit, la France est de nouveau mise sous cloche. L’arrivée des vaccins en décembre 2020 offre une lueur d’espoir, mais le ton est plus modéré. Le 25 février 2021, Jean Castex évoque de “1ers motifs d’espoirs nous permettant d’envisager dans les prochains mois un retour à une vie plus normale”. Il est appuyé une semaine plus tard par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal qui affirme le 3 mars que “le retour à une vie plus normale est en vue”, même s’il faudra encore passer des “semaines de gros temps”. 

En mai 2021, Castex était affirmatif

L’orage va en effet éclater rapidement et, malgré la campagne de vaccination qui débute, un 3e confinement -certes plus léger- est décrété au printemps 2021. Le gouvernement se fixe alors l’objectif de “l’été 2021” pour retrouver “une vie proche de la normale”. Le 10 mai, Jean Castex affirme que “nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire”. Le variant Delta retarde cependant cette sortie qui n’est toujours pas là.

Exception faite des Outre-mer, à la fin de ce fameux été, l’affirmation prend cependant un peu d’épaisseur: le télétravail n’est plus imposé, la politique du “quoi qu’il en coûte” touche à sa fin avec la reprise économique... Mais la rentrée scolaire (qui se fera encore masquée pour les élèves) n’est pas sans inquiéter, notamment dans certaines régions du sud du pays où le taux d’occupation des services de réanimation sont supérieurs à 50%.

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