“Cave World” de Viagra Boys ou le retour du danger dans le rock

Il s’appelle Sebastian Murphy. Il arpente la scène micro en main, mal rasé, torse nu, en assumant sans aucun complexe son ventre arrondi recouvert de tatouages, l’air aussi patibulaire que les musiciens débraillés qui l’entourent. Sa puissante...

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Il s’appelle Sebastian Murphy. Il arpente la scène micro en main, mal rasé, torse nu, en assumant sans aucun complexe son ventre arrondi recouvert de tatouages, l’air aussi patibulaire que les musiciens débraillés qui l’entourent.

Sa puissante voix éraillée est l’un des ingrédients essentiels de la musique de Viagra Boys, tout comme les piques sarcastiques que ce leader sulfureux aime incorporer dans la plupart des paroles du groupe depuis son 1er album en 2018.

Un chaos savamment déglingué

Alliant humour noir et intensité, cette troupe basée à Stockholm sort cet été son troisième LP. On retrouve ici Pelle Gunnerfeldt, qui les a déjà épaulés à la production des deux 1ers, et également collaborateur de Refused, The Hives, etc.

Composé de neuf brûlots et de trois interludes, Cave World raille l’homme des cavernes d’aujourd’hui dans toute son hypocrisie et ses préjugés, en taclant la stupidité paranoïaque des conspirationnistes de l’ère Covid.

Entre postpunk fracassé et rock indomptable, le gang excelle à créer ce chaos savamment déglingué où l’on entend parfois un saxophone en furie (en particulier sur la brillante introduction Baby Criminal), des touches électroniques (ADD, Return to Monke) et des collages dignes du Beck des nineties (le décontracté Big Boy). Et si le futur du rock s’écrivait en ce moment à Stockholm ?

Cave World (YEAR0001/Fuga). Sortie le 8 juillet. Concert le 11 décembre à Paris (Bataclan).