Ce que risquent les enfants directement exposés aux pesticides
PESTICIDES - Comment la santé de nos enfants peut-elle être menacée par les pesticides ? Une expertise collective publiée par l’Inserm ce 30 juin sur les effets des pesticides sur la santé apporte quelques éléments de réponses. Sur les enfants,...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
PESTICIDES - Comment la santé de nos enfants peut-elle être menacée par les pesticides ? Une expertise collective publiée par l’Inserm ce 30 juin sur les effets des pesticides sur la santé apporte quelques éléments de réponses. Sur les enfants, l’étude a analysé les conséquences des usages directs des pesticides qu’ils soient professionnels par les épandages, ou domestiques par exemple pour le traitement des plantes au sein des foyers.
Pour cela, l’Inserm n’a pas lui-même réalisé de mesures, mais a analysé l’ensemble de la littérature scientifique existante, soit 5300 résultats d’études.
Une présomption forte de leucémies et de tumeurs
Le terme “pesticides” regroupe l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables (herbicides) et les nuisibles (insecticides et fongicides). Ils sont majoritairement utilisés dans l’agriculture, mais on les retrouve partout dans l’environnement (air, poussières, denrées alimentaires...). L’institut de recherche confirme que “la grossesse et la petite enfance sont d’une plus grande vulnérabilité face à la présence d’un événement ou agent toxique”.
Chez l’enfant, l’Inserm évoque une “présomption forte” de lien entre les “leucémies aiguës” et l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse. Même l’exposition du père semble parfois pouvoir jouer: il existe une “présomption moyenne” pour la “leucémie aiguë lymphoblastique” de l’enfant “en cas d’exposition professionnelle” du père “en période préconceptionnelle”.
Pour les tumeurs du cerveau et de la moelle épinière, l’expertise conclut à une “présomption forte d’un lien” avec l’exposition professionnelle des parents avant la naissance.
Troubles de l’anxiété et altération des capacités motrices
L’Inserm pointe également, avec un niveau de présomption fort, l’effet délétère de certaines familles de pesticides. Notamment les pyréthrinoïdes dont l’usage a augmenté en substitution aux insecticides organophosphorés.
Les chercheurs ont confirmé le lien entre les organophosphorés et l’altération des capacités motrices, cognitives et des fonctions sensorielles de l’enfant ainsi que des troubles autistiques. Les nouvelles études sur les pyréthrinoïdes mettent également en évidence un lien entre l’exposition pendant la grossesse et l’augmentation des troubles du comportement comme l’anxiété chez les enfants.
Les chercheurs de l’Inserm n’ont pas émis de recommandations pour compléter ce bilan des conséquences sanitaires des pesticides. “L’objectif est d’aider les décideurs” politiques, a expliqué l’un des responsables de l’Inserm, Laurent Fleury, lors d’une visioconférence. “Aller plus loin sur ce qu’il faut recommander n’est pas notre métier ni notre objectif”, a souligné l’une des expertes, Isabelle Baldi.
Pour François Veillerette, porte-parole de l’ONG Générations Futures la parution de l’étude de l’Inserm devrait en revanche inciter les autorités à prendre des mesures. “Il est plus que temps pour le gouvernement d’agir vraiment pour une réduction forte de l’usage des pesticides”, déclare-t-il dans un communiqué.
À voir également sur Le HuffPost: Ce champ de poireaux éclairé par des LEDs est bien plus qu’une œuvre d’art