Ce que risquent les réfractaires au vaccin anti-Covid à travers le monde
VACCINS - C’est une décision qui pourrait bien faire polémique. La province du Penjab au Pakistan, la plus peuplée du pays, a menacé ce vendredi 11 juin de couper le téléphone à ceux qui refuseront d’être vaccinés contre le Covid-19.“Au début,...
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VACCINS - C’est une décision qui pourrait bien faire polémique. La province du Penjab au Pakistan, la plus peuplée du pays, a menacé ce vendredi 11 juin de couper le téléphone à ceux qui refuseront d’être vaccinés contre le Covid-19.
“Au début, c’était juste une proposition, mais comme les gens sont vraiment hésitants, nous avons décidé d’agir”, a justifié Hammad Raza, le porte-parole des services sanitaires du Penjab. Environ 10,5 millions de doses ont été administrées dans ce pays de 220 millions d’habitants, essentiellement grâce au soutien de la Chine.
La province du Sind, elle, a déjà annoncé que les fonctionnaires qui refusent l’injection ne seront pas payés à partir de juillet prochain.
Des décisions rares, mais pas isolées. Car si aucun pays à travers n’a décidé de rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19 à toute sa population, certains ont mis en place, officiellement ou plus discrètement, des sanctions contre les réfractaires pour les dissuader de persévérer.
Neuf personnes licenciées en Nouvelle-Zélande
En Nouvelle-Zélande, à l’instar de la province du Sind au Pakistan, des fonctionnaires peuvent vraisemblablement être licenciés pour refus de se faire vacciner. C’est en tout cas ce qui s’est passé pour neuf agents de la douane en charge du contrôle des frontières, selon The Guardian, qui ne précise pas la date de leur licenciement.
La Première ministre Jacinda Ardern, qui avait assuré en février dernier ne pas vouloir rendre la vaccination contre le Covid obligatoire, avait toutefois donné aux travailleurs frontaliers en 1ère ligne jusqu’à fin avril pour recevoir l’injection. En cas de refus, les salariés devaient être transférés dans d’autres fonctions des douanes.
Dans le cas de ces travailleurs, aucune offre n’a été trouvée. “Les options de redéploiement étaient très limitées en raison de l’absence d’autres fonctions douanières dans la région”, a regretté Jacinda Funnell, directrice générale adjointe des douanes dans un communiqué relayé par le Guardian. D’autres pays ont, eux, décidé de contraindre les soignants à se faire vacciner.
Ces soignants qui doivent se faire vacciner
C’est le cas de l’Italie, où la vaccination est obligatoire par voie de décret pour tous les soignants (médecins, infirmiers, etc.) et les pharmaciens depuis le 10 avril dernier. Selon LCI, qui cite le docteur Enrico Di Rosa, en charge de l’une des agences de santé romaine, “la personne qui refuse le vaccin s’expose à diverses mesures, soit elle peut être placée à une tâche administrative avec une réduction de salaire, soit elle sera carrément suspendue et donc son salaire avec”.
Même chose dans certaines régions d’Australie. Comme le note franceinfo, la vaccination n’est pas obligatoire au niveau fédéral, mais les États peuvent décider de rendre obligatoire la vaccination à certaines catégories de la population.
Dans d’autres pays, la vaccination obligatoire des soignants est un sujet qui fait débat. En France par exemple, l’Académie nationale de médecine recommande de rendre obligatoire la vaccination contre la Covid-19 pour tous les professionnels de santé exerçant dans le secteur public ou libéral, dans les établissements de santé et dans les Ehpads, ainsi que pour les auxiliaires de vie pour personnes âgées”. Le ministre de la Santé Olivier Véran répond vouloir “privilégier le dialogue” plutôt que l’obligation.
Quid des employeurs?
Au Brésil, la Cour suprême a décidé 17 décembre dernier de permettre aux autorités locales et régionales de prendre des sanctions à l’encontre des personnes refusant de se faire vacciner. Elles peuvent par exemple “imposer des restrictions à ceux qui refusent de se faire vacciner, en les empêchant de fréquenter certains lieux, de voyager à l’étranger ou d’exercer certaines activités”, souligne Courrier international.
Une décision qui n’a pas du tout plu au président Jair Bolsonaro qui l’avait immédiatement critiquée sur les réseaux sociaux. Selon les médias locaux, aucune sanction n’a été prise à ce jour contre des non-vaccinés.
Aux États-Unis, la vaccination n’est pas non plus obligatoire, mais certains employeurs semblent vouloir contraindre leurs employés à le faire. Comme le rappelle franceinfo, “la loi fédérale aux États-Unis ne précise pas si une entreprise peut obliger ou non un salarié à se faire vacciner, mais la situation est différente d’un État à l’autre”. Un sacré casse-tête en perspective donc.
Selon nos confrères, plusieurs entreprises privées ont d’ores et déjà pris des mesures drastiques. Ce serait le cas d’un “géant de la viande dans le Colorado” qui n’embaucherait plus que des personnes vaccinées. De son côté, la compagnie aérienne United Airlines, très populaire outre-Atlantique, réfléchirait à rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire pour tous ses salariés.
Déploiement du pass sanitaire
Si les autres pays, notamment en Europe, n’ont pas encore rendu la vaccination obligatoire, être vacciné apporte toutefois quelques avantages. Les pays de l’Union européenne ont par exemple décidé de mettre en place le 1er juillet prochain le “EU Digital Covid Certificate” (le pass sanitaire européen, ndlr).
“Le pass sanitaire sera reconnu pour les déplacements internes à l’espace européen, sous la forme d’un certificat européen, précise le gouvernement. Le certificat pourra intégrer une preuve de vaccination, un résultat de test négatif ou une preuve de rétablissement du Covid de moins de 6 mois”.
Des contraintes qui pourraient bien convaincre les derniers réfractaires à se faire vacciner. Car si les tests PCR et antigéniques sont gratuits en France, ils coûtent parfois assez chers à l’étranger et peuvent rapidement dépasser le plafond remboursable par la Sécurité sociale: 50 euros par test.
Dans une étude parue en avril dernier, l’Institut Pasteur estimait qu’il faudrait “pour relâcher en toute sécurité les mesures de contrôles, que 70% des 0-64 ans (enfants inclus, donc) et 90% des plus de 65 ans soient vaccinés”. Ce11 juin, 15 millions de personnes sont considérées comment totalement vaccinées en France.
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