Ce vote sur la destitution de Trump laisse entrevoir l'issue du procès

ÉTATS-UNIS - L’ancien président doit pousser un soupir de soulagement. Si les sénateurs ont prêté serment ce mardi 26 janvier d’être les garants d’une “justice impartiale” au cours du procès en destitution de Donald Trump dont ils seront les...

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Ce vote sur la destitution de Trump laisse entrevoir l'issue du procès avant même qu'il ne débute (photo du 8 décembre 2020 à Washington. Tasos Katopodis/Getty Images)

ÉTATS-UNIS - L’ancien président doit pousser un soupir de soulagement. Si les sénateurs ont prêté serment ce mardi 26 janvier d’être les garants d’une “justice impartiale” au cours du procès en destitution de Donald Trump dont ils seront les jurés, un vote quelques instants plus tard a montré que les élus avaient déjà une idée bien arrêtée de son issue.

À la demande du très conservateur Rand Paul, les sénateurs ont en effet dû se prononcer sur la légitimité de ce procès. L’élu du Kentucky considérait que les critiques répétées de Trump sur la validité de l’élection ne constituent absolument pas “l’incitation à l’insurrection” dont le président est accusé depuis l’attaque du Capitole, et avait inscrit le sujet à l’ordre du jour. 

“C’est une imposture, une parodie, un point noir dans l’histoire de notre pays”, a-t-il lancé dans la même enceinte qui a été prise d’assaut par des pro-Trump le 6 janvier 2021. Avant de se féliciter de se féliciter de recevoir le soutien de 45 des 50 sénateurs républicains, face à l’opposition des 50 démocrates.

 

Car si cette tentative de déclarer le procès comme étant anticonstitutionnel avant même qu’il ne débute vraiment a été rejetée, le soutien massif exhibé par les républicains ce mardi laisse déjà entrevoir comment les voix se répartiront lors du vote définitif dans un peu plus de deux semaines.

“Ce procès est mort avant même d’arriver au Sénat”, s’est réjoui Rand Paul en soulignant qu’avoir dès maintenant 45 sénateurs dans le camp de l’ex-président est “bien plus que nécessaire pour l’acquitter et en finir avec ce procès en destitution partisan”. 

 

Les démocrates ont certes désormais la majorité au Sénat avec leurs 50 sénateurs sur 100 plus l’appui de la vice-présidente Kamala Harris en cas d’égalité parfaite, mais ils ne peuvent en effet pas obtenir la destitution de Donald Trump seuls.

Pour cette procédure doublement historique, Trump étant le premier président des États-Unis impeached à deux reprises et le premier à être jugé après avoir quitté la Maison Blanche, les deux tiers de la chambre haute du Congrès doivent impérativement donner leur accord. 

Il faudra donc que 17 sénateurs républicains votent au final contre leur ancien leader. Et seuls cinq l’ont fait ce mardi simplement pour assurer, avec les 50 démocrates, que ce procès se tenait en bonne et due forme. 

Il semble ainsi difficile de trouver 12 conservateurs supplémentaires qui seront d’accord pour dire d’ici au 9 février que “Donald John Trump a incité à la violence et gravement mis en danger la sécurité des États-Unis et de ses institutions”, comme le note l’acte d’accusation déposé par la Chambre des représentants lundi (vidéo ci-dessous).

 

Même le chef des républicains au Sénat Mitch McConnell, qui avait publiquement dit ne pas exclure de voter pour sa condamnation, a jugé ce mardi que la procédure était contraire à la Constitution.

Donald Trump n’a donc a priori par trop de souci à se faire depuis la Floride où il passe pour l’heure sa retraite, en silence.

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