Cécile Duflot ne comprend pas pourquoi la gauche n’attaque pas plus Marine Le Pen
POLITIQUE - Comment en sommes-nous arrivés là, et pourquoi les forces de gauche ne réagissent pas? Voici en substance les questions que Cécile Duflot soulève ce mercredi 10 février, dans une interview accordée au Monde. L’ancienne secrétaire...
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POLITIQUE - Comment en sommes-nous arrivés là, et pourquoi les forces de gauche ne réagissent pas? Voici en substance les questions que Cécile Duflot soulève ce mercredi 10 février, dans une interview accordée au Monde. L’ancienne secrétaire nationale d’EELV déplore en effet que les différents partis de gauche ne se montrent pas plus combatifs à l’égard du Rassemblement national, alors qu’un sondage donne Marine Le Pen au coude à coude avec Emmanuel Macron en 2022.
“Quand Jean-Marie Le Pen arriva au second tour en 2002, ce fut un tremblement de terre. En 2017, l’enjeu de l’élection était: qui va être face à Marine Le Pen au second tour? Et, cette fois, le débat semble devenir : peut-on la battre?”, déplore la directrice d’Oxfam France, estimant l’acceptation de ce constat “vertigineux”.
Se disant “inquiète et consternée”, l’ancienne ministre du Logement déplore que les leaders de gauche acceptent avec “fatalité” l’installation de la présidente du RN au centre du jeu politique. “Cette renonciation nourrit un débat politique qui se polarise autour des questions de l’islam, oubliant que les deux enjeux majeurs sont la désespérance sociale issue de l’aggravation des inégalités et l’inéluctabilité de la crise écologique”, regrette-t-elle.
Duflot évoque “une quasi-dictature”
Plus loin, Cécile Duflot alerte les forces de gauche qui, selon elle, n’attaquent pas frontalement Marine Le Pen. “Je ne comprends pas ce silence. Les démocrates ne semblent pas se rendre compte que la France peut basculer dans une situation de quasi-dictature. Comme cela s’est passé au Brésil”, poursuit-elle, estimant que les mesures prises dans le cadre du projet de loi séparatisme ou de l’état d’urgence sanitaire pourraient s’avérer dangereuses une fois l’extrême droite au pouvoir.
Selon elle, les partis de gauche vivent dans une sorte de déni, en croyant par exemple que Marine Le Pen ”n’aurait pas de majorité à l’Assemblée nationale” en cas de victoire. Or, pour Cécile Duflot, il s’agit d’un aveuglement coupable, comparable à ce qui a déjà été observé dans l’histoire: “avant la guerre de 1914-1918, au moment du nazisme ou dans l’Italie prémussolinienne”.
Autant d’éléments qui font que Cécile Duflot plaide pour une candidature de rassemblement à gauche en 2022. “Si chacun se croit capable de gagner et de gouverner seul, c’est plié”, alerte-t-elle, avant d’ajouter: “les enjeux sont tels qu’ils ne nécessitent pas un génie solitaire, mais un collectif soudé et préparé”.
Reste dorénavant à savoir si cet appel sera entendu, à l’heure plusieurs responsables de gauche et écologistes, s’ils ne sont pas déjà en campagne, manifestent leur intérêt, de Jean-Luc Mélenchon à Yannick Jadot en passant par Anne Hidalgo et Arnaud Montebourg, sans oublier Éric Piolle, Sandrine Rousseau ou encore Fabien Roussel.
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