Ces alpinistes préparent leur ascension de l'Everest... depuis leur salon

MONTAGNE - Atteindre le sommet du monde ne s’improvise pas. Akash Neggi et Francisco Martin sont deux alpinistes chevronnés dont l’objectif est de gravir l’Everest. Afin de se préparer au mieux aux conditions de la haute montagne, ils ont tous...

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MONTAGNE - Atteindre le sommet du monde ne s’improvise pas. Akash Neggi et Francisco Martin sont deux alpinistes chevronnés dont l’objectif est de gravir l’Everest. Afin de se préparer au mieux aux conditions de la haute montagne, ils ont tous deux investi dans un équipement qui permet de limiter l’apport en oxygène. Depuis chez eux, ils se préparent avec un matériel de professionnel, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

Une longue préparation physique

Gravir les plus hauts sommets de la planète demande un réel investissement. L’Américain Akash Neggi et l’espagnol Francisco Martin se préparent chacun depuis chez eux, aux États-Unis. Au programme: de l’activité sportive régulière, mais également une adaptation à une quantité réduite d’oxygène. De nombreux alpinistes optent pour une tente hypoxique comme Akash Neggi. “Chez moi, je dors dans cette tente pendant huit à dix heures par jour pour m’adapter à la haute altitude”, témoigne-t-il à l’AFP.

Francisco Martin a lui opté pour un caisson hypoxique, moins grand, qu’il peut installer sur son lit. “Je l’utilise pour passer deux mois à dormir et à travailler à l’intérieur, tout en réduisant l’oxygène que je respirais”, explique l’espagnol à l’AFP.

Si rester dans cette tente sans rien faire peut paraître facile, il s’agit là d’un réel entraînement physique et mental. “Au tout début surtout, j’avais du mal à respirer et je m’évanouissais. Mais au fur et à mesure que je m’acclimatais, je me sentais complètement bien”, révèle-t-il.

Les conditions d’entraînement difficiles sont un avant-goût de ce qu’ils pourront expérimenter sur le “Toit du monde”. Culminant à 8848 mètres d’altitude, c’est le sommet le plus haut de la planète. Atteindre une telle altitude réclame normalement une acclimatation de huit jours de trek minimum.

Des risques liés au Covid

Mais ces appareils hypoxiques se substituent à cette longue randonnée. Ils permettent ainsi de réduire le temps d’expédition, dans un pays où les cas de Covid explosent. “Afin de minimiser le risque de rester longtemps en montagne et d’exposer les gens au Covid, j’ai décidé de faire cette ascension rapide, qui implique une pré-acclimatation à la maison”, indique Francisco Martin.

Le Népal, terre de l’Everest, compte un peu moins de 500.000 cas positifs pour 5900 décès. Depuis la reprise de la saison d’escalade en avril, une trentaine d’alpinistes ont été évacués de l’Everest pour des raisons médicales, dont trois pour cause de coronavirus.

Cette préparation à domicile et ce matériel leur permettent d’éviter des risques considérables. Mais cet équipement hypoxique a un coût, qui peut monter jusqu’à 85.000 dollars.

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