Ces nouvelles tendances des dérives sectaires dopées par la crise Covid
SECTES - Les dérives sectaires prennent de plus en plus d’ampleur depuis le début de la crise sanitaire, véritable terrain de jeu pour les complotistes. Ce jeudi 25 février, la ministre chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, s’est exprimée...
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SECTES - Les dérives sectaires prennent de plus en plus d’ampleur depuis le début de la crise sanitaire, véritable terrain de jeu pour les complotistes. Ce jeudi 25 février, la ministre chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, s’est exprimée sur le sujet, dénonçant trois types de sectes “paramédicales, religieuses et complotistes à l’extrême.”
La pandémie actuelle, propice à la prolifération du complotisme, condamne la majorité de la population à une grande solitude. De cette manière, les sectes profitent de cette situation pour agir.
Une mission d’étude sur l’émergence de nouveaux groupes sectaires a été commandée par la ministre chargée de la citoyenneté en janvier dernier. Une note remise au gouvernement et consultée par l’AFP dresse un état des lieux des nouvelles tendances de dérives sectaires. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui a rédigé cette note avec les services de gendarmerie et de police, a reçu 3008 signalements en 2020, dont 686 jugés sérieux.
Un constat que la ministre explique ainsi au micro d’Europe 1: “Cette dérive sectaire, cette emprise, profite de moments de fragilité ou de moments d’isolement dans la vie d’une personne. Elle touche majoritairement des personnes en situation de précarité ou isolées, mais elle n’épargne aucune classe sociale.”
Marlene Schiappa : "La dérive sectaire n'épargne aucune classe sociale. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, est placée sous mon autorité au ministère de l'Intérieur et nous la renforçons."#Europe1pic.twitter.com/Wxvdrk8vM8
— Europe 1 ???????????? (@Europe1) February 25, 2021
Dans un entretien accordé à L’Obs le mercredi 24 février, Marlène Schiappa revient sur l’importante croissance de ces groupes qui préoccupent les autorités. “On en dénombre 500 en France, soit 140.000 personnes, dont 90 000 enfants et adolescents.” Elle ajoute: “Le groupe Facebook QAnon France comptait 30.000 membres à sa suppression. Dans les boucles de messages, on peut lire que le gouvernement veut légaliser la pédophilie ou dissimuler des puces dans les vaccins.”
Des mouvements menés par des leaders charismatiques
Répondant à une demande grandissante de quête existentielle, certaines personnalités n’hésitent pas à proposer des soins individualisés, souvent à des “prix exorbitants (jusqu’à 100.000 euros pour un coaching individualisé)”, relève la Miviludes.
“Une personnalité a fait l’objet à elle seule de 600 saisines”, affirme Marlène Schiappa à L’Obs. “C’est Thierry Casasnovas, un théoricien du crudivorisme (consistant à se nourrir uniquement d’aliments crus), qui diffuse des thèses complotistes et a une large audience sur les réseaux sociaux. Il fait l’objet d’une enquête pour mise en danger de la vie d’autrui.”
Ces mouvements trouvent leurs adhérents via les réseaux sociaux. C’est aussi et surtout l’endroit idéal pour répandre des fake news en atteignant le plus de monde possible. Et cela s’est vu dès le premier confinement, à travers les diverses messageries relayant des vidéos de personnes qui possédaient diverses “informations” que le gouvernement “cache à la population”.
“Une fois happées, ces personnes sont incitées à communiquer sur des messageries privées, relève Marlène Schiappa. Nous avons ainsi eu plusieurs plaintes d’enfants désemparés parce que leurs parents se désocialisent, perdent le contact avec le réel et donnent leur argent…”
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