Cette année, mes trois enfants ne vivront pas ensemble mais voici pourquoi tout le monde est heureux - BLOG
SÉPARATION - C’est bizarre, d’écrire cet article. Il y a tant de choses à dire et si peu de mots qui viennent à la fois.On a beau être en 2021, généralement, lorsqu’il y a séparation, la garde des enfants est confiée à la maman. Idéalement,...
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SÉPARATION - C’est bizarre, d’écrire cet article. Il y a tant de choses à dire et si peu de mots qui viennent à la fois.
On a beau être en 2021, généralement, lorsqu’il y a séparation, la garde des enfants est confiée à la maman. Idéalement, nous, on aurait aimé une garde alternée, mais à 700 km de distance, c’est quelque peu compliqué.
Alors quand j’ai quitté la Bretagne pour les Hauts-de-France, on leur a posé la question.
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Pour les petits c’était clair, ils voulaient habiter avec maman
La grande a davantage hésité. Sa Bretagne, sa ville, ses copines, son appart”, son papa… Partir presque du jour au lendemain et tout laisser derrière elle n’a pas été évident.
Elle a essayé.
Elle nous a suivis, a investi sa nouvelle chambre, s’est adaptée à sa nouvelle école et trouvé de nouveaux amis.
Mais rapidement, très rapidement même, on a bien percuté que tout ça ne suffisait pas.
La famille recomposée, c’est pas forcément facile à avaler à 10 ou 11 ans
Elle, ce qu’elle voulait, c’était sa maman et son papa. Sa vie d’avant. Sa ville à elle. Elle espérait que tout ça ne serait qu’une passade, qu’à terme, maman retournerait avec papa.
Mon nouveau compagnon est forcément différent de son papa. L’ambiance à la maison n’est pas la même, on s’amuse davantage, on rit davantage, on est un peu moins à cheval sur le rangement. On fait des soirées entre amis ou on se pose tous ensemble devant la télé.
On a une maison qui fourmille sans cesse, là où auparavant chacun vivait plutôt chacun de son côté.
C’est pas son truc, à ma grande solitaire, tout ça.
Elle aime sa tranquillité. Elle a été habituée comme ça. On partageait peu de choses avant, on se déplaçait rarement tous ensemble, papa vivait dans le salon, moi dans ma chambre et les mômes s’occupaient dans leur coin. Notre mode de vie d’aujourd’hui est diamétralement opposé, on vit en tribu, tout le temps.
Et puis, clairement, mon mec, c’est pas son papa
C’est pas l’homme avec lequel elle a envie de partager sa petite vie. Elle n’aime pas la région, non plus.
C’est moche, c’est vieux, c’est gris, il pleut tout le temps. Sur le fond, je vous avoue que je ne la contredirai pas vraiment. Les Hauts-de-France, c’était pas la région numéro 1 sur la liste de mes lieux de vie rêvée, mais justement la vie fait que parfois, on revoit ses priorités.
Vivre malheureuse dans une carte postale, j’ai déjà donné. Alors je tente le vivre heureuse dans un décor moins sympa s’il le faut.
Alors on en a échangé, pendant de longs mois. Et puis elle a pris sa décision.
Son entrée au collège, elle l’a faite “chez elle”, dans sa ville, dans sa région.
Elle a remis toutes ses petites affaires en carton. Rassemblé ses souvenirs, embarqué quelques meubles, et préparé son retour à la maison.
On a beaucoup discuté, bien profité de nos vacances et de nos derniers moments avant les prochaines vacances.
L’une comme l’autre, nous vivons plutôt bien cette “séparation”
Ça étonne beaucoup de monde d’ailleurs, qu’en tant que maman je puisse accepter si facilement le départ de mon enfant.
Mais mes enfants, je ne les ai pas faits pour moi vous savez. Je les ai faits pour eux. Je n’ai aucune autre prétention que d’en faire des humains heureux.
Je les veux épanouis, confiants en eux et en la vie, souriants. Armés pour affronter les bons comme les mauvais moments de la vie. Je ne veux pas les contraindre, pas leur imposer des choix de vie qui ne leur correspondent pas.
Je veux voir ma fille sourire, se sentir bien. Je la sens tellement plus sereine depuis qu’elle a pris la décision de rentrer, que ça me suffit à me sentir sereine aussi.
Et puis, je n’ai aucune inquiétude à me faire, elle part chez son papa, pas chez d’illustres inconnus
Il est aussi capable que moi de lui apporter éducation, tendresse et affection. Il saura être présent pour elle comme je pourrai l’être moi aussi même à distance, on n’est pas sans moyen de communiquer.
Vous me direz, il y a aussi la question de la séparation de la fratrie.
Et bien les enfants vont bien. La grande est plutôt solitaire, les petits sont deux véritables sangsues. Ils savent qu’ils se verront régulièrement et qu’ils restent en contact autant qu’ils en auront besoin.
Bien sûr, j’ai eu un petit pincement au cœur de ne pas avoir pu l’accompagner à l’entrée du collège. Bien sûr ça m’a fait bizarre de la voir déménager. Évidemment j’ai encore tendance à la chercher dans l’appartement.
Mais on se marre par Whatsapp interposé. On s’envoie des selfies grimaces à la con. On se balance des cœurs n’importe quand comme ça, sans raison.
En fait, je la sens heureuse et c’est bien tout ce qui compte, au fond.
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Ce billet est également publié sur le blog de Maëline, Le blog famille, sport & lifestyle. Il a été reproduit sur Le HuffPost avec son accord. Vous pouvez également retrouver Maëline sur ses comptes Instagram, Twitter et Facebook.
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