Cette lycéenne défend le droit à l'avortement lors de sa remise de diplôme

ÉTATS-UNIS - “Je ne peux pas renoncer à cette exposition pour promouvoir la paix alors qu’une guerre est menée contre mon corps.” Mardi 1er juin, lors de la cérémonie de remise de diplôme de son lycée de Dallas, au Texas, la major de promo...

Cette lycéenne défend le droit à l'avortement lors de sa remise de diplôme

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ÉTATS-UNIS - “Je ne peux pas renoncer à cette exposition pour promouvoir la paix alors qu’une guerre est menée contre mon corps.” Mardi 1er juin, lors de la cérémonie de remise de diplôme de son lycée de Dallas, au Texas, la major de promo a tenu un discours engagé.

La lycéenne a profité de sa visibilité pour défendre l’avortement, en s’opposant fermement à la nouvelle législation adoptée par le Texas qui voit ce droit être restreint. Des mots forts comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

Le 19 mai dernier, Greg Abbott, gouverneur du Texas, a signé une loi qui interdit d’avorter après six semaines de grossesse sans exception pour les cas d’inceste ou de viol. Cette nouvelle législation prévoit des poursuites pour les femmes souhaitant avorter après ce délai, mais aussi pour toute personne leur venant en aide.

C’est notamment contre ce délai que Paxton Smith s’est insurgée. “Six semaines, c’est tout le temps qu’elles ont. La plupart des femmes ne savent même pas si elles sont enceintes sur cette période. Avant qu’elles puissent décider si elles sont suffisamment stables émotionnellement, physiquement et financièrement pour mettre au monde un nouvel humain, cette décision leur a été imposée par un étranger. Une décision qui affecter le reste de leur vie est imposée par un inconnu. (...) J’espère que vous pouvez ressentir à quel point c’est déshumanisant de se voir retirer l’autonomie de son propre corps.”

Ce discours marquant a reçu de nombreux soutiens, comme celui de l’ancienne Première dame et candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton.

Ces dernières années, le Texas a adopté de nombreuses mesures qui restreignent le droit à l’avortement. Une loi, datée de 2011, encourage les médecin à faire écouter les battement de coeur du foetus aux femmes voulant avorter. En 2013, une législation pénalisait financièrement les cliniques pratiquant l’avortement (une loi annulée par la Cour suprême en 2016). En 2017, le gouverneur du Texas a signé une loi excluant l’avortement des assurances maladie, privées comme publiques.

Aux États-Unis, l’avortement est autorisé depuis 1973. La Cour suprême a reconnu ce droit tant que le foetus n’est pas apte à vivre, soit entre 22 et 24 semaines de grossesse. Son prix s’élève à plusieurs centaines de dollars. La nouvelle législation texane s’inscrit dans le cadre d’une offensive menée par les conservateurs, opposés au droit à l’avortement.

Alors que la Cour suprême avait invalidé jusqu’à présent ces législations s’opposant au droit à l’avortement, l’institution à majorité conservatrice a indiqué qu’elle se penchera à nouveau sur cette question.

À voir également sur Le HuffPost: L’avortement quasi-interdit en Pologne, les manifestation se multiplient