Cévennes: Valentin Marcone a avoué et va être déféré pour assassinats
FAITS DIVERS - L’homme qui a abattu en début de semaine son patron et un de ses collègues dans un village des Cévennes va être déféré devant un juge d’instruction, en vue d’une mise en examen pour assassinats, a annoncé ce dimanche 16 mai le...
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FAITS DIVERS - L’homme qui a abattu en début de semaine son patron et un de ses collègues dans un village des Cévennes va être déféré devant un juge d’instruction, en vue d’une mise en examen pour assassinats, a annoncé ce dimanche 16 mai le procureur de Nîmes qui retient la préméditation.
“À ce stade de la procédure judiciaire, la garde à vue de Monsieur Marcone sera levée en début d’après-midi, il sera déféré devant un juge d’instruction, sur la qualification d’assassinats, assassinats engagés sur les deux victimes”, a déclaré Éric Maurel lors d’une conférence de presse à Nîmes.
L’homme de 29 ans avait refusé l’assistance d’un avocat pendant sa garde à vue, durant laquelle il a réitéré ses aveux. Il n’exprime “pas de regrets” en tant que tels, a expliqué le commandant de gendarmerie Michel, patron de la section de recherches, mais a présenté ses excuses. “Il se positionne comme une victime qui a réagi face à quelque chose qu’il perçoit comme une agression”.
Cévennes: le commandant de la Section de recherches de Nîmes assure que l'homme arrêté "n'exprime pas de regrets" pic.twitter.com/vSnA0VExwP
— BFMTV (@BFMTV) May 16, 2021
Des experts doivent encore se pencher sur son état psychologique pour établir son profil. Toutefois, à ce stade de l’enquête, “rien ne permet de dire qu’il soit paranoïaque”, a déclaré le procureur de Nîmes. “Pour autant, c’est quelqu’un qui ressentait de la peur vis-à-vis de certaines personnes du village”, a-t-il précisé, ce qui, selon le mis en cause, l’a poussé à se rendre à son travail “avec un gilet pare-balle depuis près de trois ans” et “avec une arme de poing sous ses vêtements depuis plusieurs mois.”
"Il avait une arme approvisionnée sur son lieu de travail. On se demande si elle n'était pas déjà prête au tir. Le matin du drame, l'intéressé nous dit qu'il a eu une altercation avec son employeur et un autre employé au sujet de ses conditions de travail", poursuit le procureur. pic.twitter.com/swReR9ON8s
— franceinfo (@franceinfo) May 16, 2021
La préméditation retenue
Le procureur a retenu la préméditation, grâce à des ”éléments multiples”. En 1er lieu, il a évoqué la venue du mis en cause sur son lieu de travail avec “une arme approvisionnée”. “On se demande si elle n’était pas déjà “chambrée”(...), c’est-à-dire prête au tir”, a-t-il ajouté.
Le déroulé des faits et notamment la manipulation de l’arme sont également de possibles indices: “Le matin du drame, l’intéressé nous dit (...) qu’il a eu une altercation avec son employeur et un collègue de travail au sujet de ses conditions de travail et notamment du paiement d’heures supplémentaires”, a expliqué Éric Maurel.
Après “un échange de mots” avec son patron, Valentin Marcone a “ouvert une 1ère combinaison puis un deuxième vêtement sous cette combinaison et s’est alors emparé de son arme”, a détaillé le procureur, en précisant que l’ensemble de ses actions réfléchies et “le temps” pris avant la mise à feu laissent penser à un acte prémédité.
“Il semblerait en outre qu’entre les 1ers tirs sur son employeur et ceux effectués sur son collègue, il ait pu abaisser le bras puis le relever pour ouvrir à nouveau le feu”, a ajouté le procureur de Nîmes tout en précisant que cet élément devait être vérifié.
Valentin Marcone, 29 ans, avait pris la fuite mardi dans la forêt cévenole après avoir abattu son patron et un de ses collègues dans la scierie où il travaillait, dans le village des Plantiers (Gard). Traqué par plus de 350 gendarmes aidés de drones, d’hélicoptères et de chiens, il s’était rendu sans résistance vendredi soir. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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