Choral et souvent très drôle, “Summertime” met la jeunesse de Los Angeles à l’heure d’été
Vous avez lu Manhattan Transfer ? Summertime, film indépendant tourné avec une vingtaine d’ados de Los Angeles, est un film choral qui rappelle un peu la structure narrative kaléïdoscopique, “marabout bout d’ficelle”, du célèbre roman de John...
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Vous avez lu Manhattan Transfer ? Summertime, film indépendant tourné avec une vingtaine d’ados de Los Angeles, est un film choral qui rappelle un peu la structure narrative kaléïdoscopique, “marabout bout d’ficelle”, du célèbre roman de John Dos Passos publié dans les années 1920.
Tout en les suivant dans leurs déplacements, leurs rencontres, leurs liens, le temps d’une journée estivale particulièrement chaude, le jeune réalisateur américain d’origine mexicaine Carlos López Estrada, découvert il y a trois ans avec son 1er long métrage, le beau Blindspotting, offre à chaque personnage son moment, celui où il dit un poème qui décrit sa réalité quotidienne et ce qu’il est.
La mise en scène du film frappe d’emblée par sa vivacité, son impertinence galvanisante, politique au sens large. Rien à voir avec une comédie musicale bien lisse et hollywoodienne de type La la land (qui a aussi ses vertus). López Estrada nous donne de L.A. une vision éloignée des cartes postales.
Ici, chacun·e regrette déjà le passé
Tout est fait avec modestie, et Summertime dresse, sans volonté de représentativité ou de panélisation sociologique de la jeunesse californienne, le portrait de teenagers qui semblent avoir une idée déjà très lucide, voire désabusée, de leur vie et qui croient malgré tout en l’avenir.
Ici, chacun·e regrette déjà le passé (c’est le propre de la jeunesse), cette période pourtant si proche où il était encore possible de manger un burger dans un diner pas branché du tout sans avoir à vider tout son porte-monnaie. Ajoutons que ce film chaleureux et empathique est souvent très drôle – malgré la tristesse qui se dégage de la plupart des monologues.
Summertime de Carlos López Estrada avec Tyris Winter, Marquesha Babers, Maia Mayor, Austin Antoine (É.-U., 2020, 1 h 35). En salle le 15 septembre