Claude Lanzmann mis à l’honneur dans un cycle programmé à la BPI

Tournant historiographique et mémoriel, l’œuvre de Claude Lanzmann constitue un jalon fondamental de l’histoire du cinéma, dont l’importance dépasse largement le cadre du septième art. La rétrospective organisée par la BPI du 3 novembre au...

Claude Lanzmann mis à l’honneur dans un cycle programmé à la BPI

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Tournant historiographique et mémoriel, l’œuvre de Claude Lanzmann constitue un jalon fondamental de l’histoire du cinéma, dont l’importance dépasse largement le cadre du septième art. La rétrospective organisée par la BPI du 3 novembre au 18 décembre 2023 permettra d’appréhender au mieux le “style Lanzmann”, où la méthode documentaire ressort véritablement d’une éthique et d’une réflexion philosophique sur la mémoire, l’image et la parole.

De la trilogie formée par Pourquoi Israël, Shoah et Tsahal aux quatre films réalisés à partir des 350 heures d’images enregistrées pour le tournage de Shoah, de 1974 à 1981, (Un vivant qui passe, Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures, Le Rapport Karski et Le Dernier des injustes), le cycle de la BPI permettra d’envisager l’œuvre de Lanzmann dans son ensemble, comme pour mieux en examiner les constantes et variations.

Car si cette filmographie est si importante, c’est qu’elle est à l’origine d’une véritable méthode documentaire, à savoir : l’absence d’images d’archive et de voix-off, ou encore l’apparition du cinéaste-entrevueer dans le champ. Longuement commentés, analysés, voire critiqués, ces choix de mise en scène ont été à l’origine d’un débat beaucoup plus large, dans la seconde partie du XXe siècle, sur la question de la représentation de la Shoah.

Dialogues

La résonance de cette œuvre est encore très importante, si bien que le cycle propose de la mettre en perspectives avec plusieurs autres films. Arnaud Hée, programmateur du cycle, explique ainsi : “Il est apparu pertinent de faire dialoguer l’œuvre de Lanzmann avec d’autres films et cinéastes, qui représentent aussi d’autres générations et géographies. Non pas pour comparer, attribuer des filiations ou des satisfécits, mais afin de produire des échos, des questions, des dialogues.

Les films français Pierre Oscar Lévy, Guillaume Moscovitz, Arnaud Sauli, Pauline Horovitz ou encore ceux des cinéastes polonais comme Marcel Łoziński, Paweł Łoziński et Andrzej Brzozowski seront projetés. Le documentariste chinois Wang Bing sera également présent pour des projections de Shoah et celle de son propre film, Fengming, chronique d’une femme chinoise. Notons enfin que de nombreux·ses invité·es seront présent·es aux séances, que ce soit ses collaborateurs·trices comme Caroline Champetier, des historien·nes ou des cinéastes comme Arnaud Desplechin.

Le détail de la programmation est à retrouver sur le site de la BPI.