Clément Beaune privé de visite des zones "sans LGBT" en Pologne

DIPLOMATIE - Au moment de son “coming out” médiatique dans Têtu, le secrétaire d’État aux affaires européennes Clément Beaune avait promis de se rendre dans les “zones sans LGBT” qui existent en Pologne, un “scandale absolu” à ses yeux. Las,...

Clément Beaune privé de visite des zones "sans LGBT" en Pologne

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Clément Beaune, secrétaire d'État aux affaires européennes (illustration)

DIPLOMATIE - Au moment de son “coming out” médiatique dans Têtu, le secrétaire d’État aux affaires européennes Clément Beaune avait promis de se rendre dans les “zones sans LGBT” qui existent en Pologne, un “scandale absolu” à ses yeux. Las, l’ancien conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron en a été dissuadé par les autorités polonaises, en marge de son voyage à Varsovie, comme le rapportent L’Obs et Europe 1

“Le message était que (...) il y avait des difficultés dans la situation sanitaire actuelle et que ça serait une sorte de mauvais geste, perçu comme tel”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Or, selon Europe 1, si le ministre n’a pas pu se rendre dans ces zones, c’est parce que sa sécurité ne pouvait y être assurée par les autorités polonaises.

Malgré cet échec, hors de question pour Clément Beaune d’abandonner cette idée. “J’irai à un moment donné dans une zone anti-LGBT. Je reviendrai en Pologne. Il y aura d’autres occasions”, a-t-il indiqué. 

“Le dialogue doit toujours primer en Europe”

Auprès de L’Obs, Clément Beaune explique pourquoi il n’a pas fait de cet accroc diplomatique un casus belli. “Je pouvais annuler ma visite, mais j’estime que, même en cas de désaccord essentiel, le dialogue doit toujours primer en Europe. Je pouvais aussi faire le choix de reporter cette visite, mais très honnêtement, je pense que les difficultés auraient été les mêmes. Je pouvais enfin me rendre dans une de ces zones sans l’autorisation du gouvernement polonais, mais, à mes yeux, ce n’est pas ainsi qu’il faut se comporter avec un État membre de l’UE”, a-t-il justifié.

Celui qui a promis de “se battre pour diffuser la tolérance” au sein de l’Union européenne a d’ailleurs rencontré des associations LGBT sur place. “Je ne suis pas venu donner des leçons. En revanche, il y a une situation préoccupante et ces échanges me l’ont confirmé”, a-t-il déclaré en conférence de presse.  

Les droits des homosexuels sont devenus une question brûlante en Pologne, après l’arrivée au pouvoir en 2015 des populistes conservateurs du parti Loi et justice (PiS), qui font campagne contre ce qu’ils appellent “l’idéologie LGBT” et la comparent notamment au communisme. Avec le soutien tacite du gouvernement, plusieurs communes se sont déclarées libres de “l’idéologie LGBT” en signe de protestation contre le soutien aux droits des personnes LGBT du maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, un des chefs de l’opposition.

À voir également sur Le HuffPost: Quand les ministres issus de “la gauche” volent au secours du bilan de Macron