Combien de morts de la pollution automobile allons-nous attendre avant d'agir?
Combien de morts devrons-nous encore déplorer à cause de la pollution automobile avant de changer radicalement de modèle? 2575 décès prématurés par an à Paris. Ce n’est pas une vue de l’esprit. Ce sont les chiffres révélés par la revue The...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
Combien de morts devrons-nous encore déplorer à cause de la pollution automobile avant de changer radicalement de modèle?
2575 décès prématurés par an à Paris. Ce n’est pas une vue de l’esprit. Ce sont les chiffres révélés par la revue The Lancet Planetary Health qui a publié le 20 janvier une étude alarmante. La capitale française se hisse à la 4e place du triste classement des villes européennes les plus touchées par ce fléau encore trop méconnu.
La pollution automobile se cristallise en l’émission de dioxyde d’azote (NO2), qui provient essentiellement des moteurs de véhicules automobiles, ce gaz particulièrement toxique entraîne une inflammation importante des voies respiratoires.
Quand on sait que 75% de nos déplacements en ville n’excèdent pas 5 km et que nous ne dépassons que rarement les 15 km/h dans Paris intra-muros, l’utilité même d’une voiture thermique semble pourtant caduque.
L’épidémie de Covid-19 aura eu au moins l’avantage de nous faire réaliser non seulement à quel point il peut être agréable d’habiter une ville sans circulation, ou presque, mais surtout que c’est possible. La plupart des capitales sont d’ailleurs en train de se redessiner intégralement. Les pistes cyclables éphémères qui sont apparues au moment du premier déconfinement semblent remporter l’adhésion et la Maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait de leur pérennisation un argument de campagne.
Quand on sait que 75% de nos déplacements en ville n’excèdent pas 5 km et que nous ne dépassons que rarement les 15 km/h dans Paris, l’utilité même d’une voiture thermique semble caduque.
Elle s’est d’ailleurs appuyée sur les travaux du scientifique Carlos Moreno, reconnu pour ses recherches sur les problématiques urbaines et la ville de demain, qui publiait en 2020 Droit de Cité, un livre dans lequel il exposait le principe de “la ville du quart d’heure”. Un principe aux contours simples: pouvoir se nourrir, travailler, s’éduquer, se soigner, s’épanouir… le tout à un quart d’heure à pied ou à vélo de chez soi.
C’est aussi notre pari et notre espoir: des villes où les mobilités douces sont reines, où l’on ne compte plus les morts causées par la pollution automobile, où les véhicules thermiques individuels sont totalement bannis des centres-villes.
Même si la prise de conscience est réelle, même si les politiques publiques semblent nous faire avancer, prudemment, vers cet objectif, il reste encore beaucoup à faire. Aujourd’hui pour 100 déplacements en Île-de-France, seulement 3 se font à vélo. C’est peu. Les résistances au changement sont d’ailleurs multiples et c’est probablement à nous, entrepreneurs, de proposer des solutions innovantes.
Pour faciliter la transition vers un usage massif du vélo, il faudrait prendre sérieusement en compte les préoccupations des utilisateurs qui ont souvent peur de l’accident, peur du vol, peur de ne pas être physiquement capable d’avaler les kilomètres. Tous ces problèmes ont des solutions, que nous pouvons inventer.
Surtout, il nous faut garder en tête qu’au-delà de l’opportunité économique que représente cet amour naissant pour les mobilités douces, c’est l’urgence écologique qui doit nous pousser à agir. Nos poumons souffrent de ces particules en suspension. Notre planète souffre de toutes ces années de pollution que nous aurions pu lui épargner. Alors changeons de paradigme, repensons nos déplacements, réapprenons à apprécier la ville. Faisons aujourd’hui le vœu que d’ici quelques années, il nous paraisse invraisemblable de vivre autrement que dans des villes où il fait enfin bon respirer.
À voir également sur Le HuffPost: À Marseille, ils utilisent le parkour contre la pollution lumineuse