Comme Corinne Masiero, des occupants d'un Théâtre à Lille se mettent "à poil"
POLITIQUE - Plusieurs centaines d’intermittents et professionnels de la culture se sont rassemblés ce vendredi 26 mars dans une ambiance festive à Lille, réclamant notamment la réouverture des lieux de culture et des mesures d’aide d’urgence.Comme...
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POLITIQUE - Plusieurs centaines d’intermittents et professionnels de la culture se sont rassemblés ce vendredi 26 mars dans une ambiance festive à Lille, réclamant notamment la réouverture des lieux de culture et des mesures d’aide d’urgence.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, plusieurs occupants du Théâtre du Nord à Lille se sont mis ”à poil”, reproduisant le mode d’action de Corinne Masiero lors de la cérémonie des César 2021.
L’entrée du Théâtre du Nord était aussi occupée par des membres de la coordination des Interluttants du Nord et de la SFA-CGT (syndicat français des artistes interprètes). “Pourquoi les églises et pas les théâtres?”, “On n’arrête pas un peuple qui danse”, clamaient notamment leurs pancartes alors que les manifestants chantaient, improvisant parfois quelques pas à deux, avant de s’espacer pour respecter une certaine distance.
“Aujourd’hui, nous occupons le Théâtre du Nord, le Théâtre Sébastopol, le Théâtre du Channel, le Colisée de Roubaix et depuis hier, la Comédie de Béthune”, a lancé au micro un représentant de la SFA, critiquant les mesures “aussi contradictoires qu’arbitraires” d’un gouvernement, qui “n’a pas réussi à protéger la population du virus”.
“On est venus reprendre la place, dans un mouvement national (...) pour des revendications propres à notre secteur et qui s’élargissent à la contestation de la réforme de l’assurance chômage (...) parce que la précarité s’étend et que la possibilité de vivre dignement aujourd’hui est fortement mise en danger”, a expliqué Marie-Pierre Feringue, comédienne et metteuse en scène.
“Il est question de lutte pour nos droits, notre liberté. Ces feux qui brûlent dans les théâtres sont là pour ranimer l’espoir, réveiller les consciences, inciter à la résistance”, a-t-elle lancé plus tard au micro.
“Pour les acteurs de la culture, c’est plus qu’une désespérance, c’est un suicide à petit feu. Des intermittents ont du mal à se nourrir tous les jours”, a aussi déploré Pierre Herbaux, représentant de la CGT de Lille.
“On ne peut pas se cantonner à un rôle d’‘homo economicus’ qui va travailler, rentre chez soi le soir pour renouveler sa force de travail. On a besoin de se cultiver, de se divertir, de respirer, de danser, de chanter, de rire, et ça, ça ne peut pas s’arrêter”, a jugé le député LFI du Nord Adrien Quatennens.
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