“Comment je suis devenu super-héros” : enfin la relève du blockbuster à la française ?
Serait-ce le grand retour des blockbusters français ? Alors qu’on croyait que le triomphe, ces dix dernières années, d’un certain type de comédies (qui ont prouvé qu’on pouvait truster la cime du box-office avec des budgets trois fois inférieurs)...
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Serait-ce le grand retour des blockbusters français ? Alors qu’on croyait que le triomphe, ces dix dernières années, d’un certain type de comédies (qui ont prouvé qu’on pouvait truster la cime du box-office avec des budgets trois fois inférieurs) avait enterré ces projets pharaoniques, on les sent pourtant poindre à nouveau le bout de leur promo. Avant Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu et Les Trois Mousquetaires, c’est donc Comment je suis devenu super-héros qui ouvre le bal, même s’il le fait sur Netflix et non en salle comme il l’aurait sans doute préféré.
Réalisé pour un budget somme toute riquiqui (12 millions) au regard de ses prétentions, le film ambitionne, on s’en doute, de se frotter à un certain modèle américain, en tentant de reconquérir l’humeur de la décennie 2000 du genre, pré-MCU – Spider-Man, Watchmen, Les Indestructibles. Le résultat est indéniablement réussi, mais d’une manière paradoxale, car c’est en évitant de chercher à leur ressembler que le film de Douglas Attal trouve le souffle de ses modèles.
Banalisation des surhommes
S’épargnant une entreprise de pur mimétisme à très gros moyens sans doute promise au ridicule, il semble plutôt attaché à tenter – à tous les postes – de trouver une note spécifiquement française, préférant les cuirs marron aux super-costumes, dégainant de belles trouvailles de décors à forts accents de périphérie parisienne, ancrant ses discrets effets pop (un gaz coloré s’infiltrant sous la peau, une gerbe de feu, une lévitation) sous un ciel gris de polar télé.
On est à la fois au pays de l’entertainment, où tout est limpide, où chaque rôle est mû par sa fonctionnalité dans le récit ; et tout à fait chez nous, où chaque acteur·trice est bien là dans son corps, avec sa singularité, une vague gaucherie ; c’est d’ailleurs le grand charme du film que d’offrir à tous ces visages venus plus ou moins du cinéma d’auteur une partition de pur genre. Ils ont le pétrole, mais on a Pio Marmaï…
Comment je suis devenu super-héros de Douglas Attal, avec Pio Marmaï, Leïla Bekhti, Benoît Poelvoorde, Vimala Pons (Fr., 2020, 1 h 37). Sur Netflix le 9 juillet