Comment les cosmétiques à la bave d’escargot sont-ils fabriqués?
PEAU - Depuis quelques années, les produits à base de bave d’escargot rencontrent une belle popularité. Pourtant, leur utilisation dans les cosmétiques date de plus de 2400 ans. C’est pour retourner vers la nature que Damien Desrocher a décidé...
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PEAU - Depuis quelques années, les produits à base de bave d’escargot rencontrent une belle popularité. Pourtant, leur utilisation dans les cosmétiques date de plus de 2400 ans. C’est pour retourner vers la nature que Damien Desrocher a décidé de se lancer dans la confection de savons à base de ce fameux liquide.
Ancien technicien en informatique, il s’est installé à Wahagnies, dans le nord de la France. Il y élève près de 60.000 escargots. Au moment de la saison de reproduction, dans le courant de la mi-mai, la plupart des mollusques sont transférés dans un lieu de culture pour que leur bave soit récoltée. Pour le faire, il faut les chatouiller, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. “Je ne les touche qu’avec mon doigt, vous voyez que ce n’est pas violent, c’est simple”, explique l’éleveur.
Pour confectionner un savon de 100g, Damien Desrocher a besoin de 80g de bave d’escargot. 2g peuvent être extraits d’un mollusque. Il en faut donc 40 au minimum pour la réalisation d’un produit. “C’est assez précieux, c’est vrai qu’il faut pas mal d’escargots”, révèle-t-il. Ses savons sont ensuite mis en vente sur des marchés ou sur sa boutique en ligne. Ils sont vendus 7,50 euros.
La bave d’escargot, des bienfaits sur la peau?
Damien Desrocher est convaincu de leurs bienfaits. “Dans la bave d’escargot, nous pouvons trouver des éléments qui sont naturellement présents, comme le collagène et l’élastine, qui sont des remèdes anti-âge. C’est assez intéressant. On a aussi des aspects cicatrisants, puisque l’escargot répare sa coquille grâce à sa bave, et lorsqu’on l’applique sur notre peau, cela nous permet de cicatriser plus rapidement.”
Les spécialistes se montrent plus mesurés. “Ses propriétés sont intéressantes pour renforcer l’épiderme des peaux sensibles, mais je ne suis pas convaincue par ses vertus antirides, faute de preuve scientifique”, révèle àLCI la dermatologue Nina Roos.
Céline Couteau, maîtresse de conférences en pharmacie industrielle et cosmétologie à l’université de Nantes et Laurence Coiffard, professeure en galénique et cosmétologie à Nantes également, restent sceptiques. Dans une tribune publiée sur Le HuffPost, elles ont sorti la calculette.
“Le mucus contient entre 90 et 99,7% d’eau selon les cas […]. L’allantoïne, un actif apaisant utilisé dans tous types de cosmétiques à destination des peaux sensibles ou sujettes au phénomène d’irritation, est présente à hauteur de 50 mg/L de mucus (Helix aspersa). L’acide glycolique, un alpha-hydroxy acide, très fréquemment retrouvé dans les produits anti-âge et dans les produits éclaircissant est présent à la concentration de 3,3 g/L. […] Un laboratoire qui désire mettre sur le marché un cosmétique renfermant 0,5% d’allantoïne et 5% d’acide glycolique devra donc réaliser la prouesse technique de faire rentrer 10 litres de mucus dans un conditionnement de 100 grammes... De quoi sortir le buvard!”, conclut-elle.
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