Commerces "non-essentiels": Castex va recevoir du savon après les culottes

POLITIQUE - Encore quelques produits et Matignon pourra ouvrir sa propre épicerie. Selon la presse locale, de nombreux savonniers basés en Occitanie notamment ont envoyé un savon au Premier ministre pour protester contre la fermeture de leurs...

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Après les culottes et les baskets, Jean Castex va recevoir du savon de la part des commerçants fermés durant le confinement (photo d'illustration prise le 16 février 2021). 

POLITIQUE - Encore quelques produits et Matignon pourra ouvrir sa propre épicerie. Selon la presse locale, de nombreux savonniers basés en Occitanie notamment ont envoyé un savon au Premier ministre pour protester contre la fermeture de leurs échoppes durant ce troisième confinement.

Dans un message publié mercredi 21 avril sur Facebook, le groupe “Savonniers-Mobilisés” indique prendre exemple sur “L’action culottée” menée par des commerçants à la tête de boutiques de lingerie qui ont envoyé plusieurs dizaines de culottes au Premier ministre au cours de la semaine pour demander à rouvrir.

“Vont-ils enfin reconnaître l’activité de vente directe des artisans savonniers comme essentielle en période de confinement?”, est-il écrit dans le message partagé sur les réseaux sociaux, comme vous pouvez le voir ci-dessous, nombreux commerçants dénonçant une situation ubuesque, comme le explique France 3 Occitanie, alors que les produits d’hygiènes -les savons, donc- sont considérés comme des denrées de 1ère nécessité depuis le début de la crise sanitaire.

“Il n’y a pourtant pas que le gel hydroalcoolique. Nous, nous sommes de petits artisans locaux, avec un savoir-faire, nos produits sont de qualité, ils n’agressent pas la peau contrairement à nombre de produits industriels et on ne nous soutient pas”, s’agace par exemple Xavier Castillo, producteur de savons artisanaux à Toulouse, auprès de la télévision locale.

La lingerie donne le “la” 

De quoi faire céder Jean Castex? Les services du Premier ministre chargés du courrier doivent en tout cas être particulièrement occupés en ce moment. Avant les savonniers, certains responsables de boutique de chaussures avaient déjà usé du même procédé de contestation... en lui faisant parvenir des baskets et autres mocassins abîmés, depuis le Rhône ou le Finistère.

“Notre action ‘On marche sur la tête!’ vise à la fois à mettre le doigt sur les contradictions en matière d’autorisations d’ouverture de commerces, et à exprimer le sentiment d’injustice ressenti par tous ces petits patrons. Certains travaillent seuls dans une boutique, d’autres ont plusieurs établissements et parfois jusqu’à 25 salariés”, expliquent par exemple Nadège et Mathieu Rannou à Ouest France, chausseurs indépendants dans la petite commune bretonne de Ploudalmézeau. Comme eux, nombreux sont ces commerçants à avoir répondu à l’appel lancé sur un groupe Facebook intitulé “Détaillants de chaussures.” 

Mais la révolte vient surtout de la culotte. Ce sont effectivement les gérants et gérantes de boutiques de lingerie qui ont inauguré le procédé en envoyant près de 200 pièces à Matignon en une semaine selon le comptage effectué par Nathalie Paredes, à l’origine d’un groupe Facebook réunissant près de 500 commerçants indépendants.

Interrogé par l’AFP, jeudi 22 avril, Matignon a confirmé avoir reçu les colis. “Nous allons voir ce que nous allons en faire, peut-être les donner à des associations caritatives”, a expliqué l’entourage de Jean Castex à ce sujet. Rien n’indique toutefois un changement de cap de la part du Premier ministre lequel a confirmé, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, une 1ère vague de réouverture pour la mi-mai, mais pas avant. Pas question de se faire savonner la planche. 

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