"Complément d'enquête - Bygmalion", l'affaire à l'effet domino qui a tué la droite
POLITIQUE - C’est un document très sensible que s’apprête à diffuser France 2 ce jeudi 11 mars. Un numéro de “Complément d’enquête” consacré à la tentaculaire affaire Bygmalion, un dossier pour lequel Nicolas Sarkozy (condamné pour corruption...
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POLITIQUE - C’est un document très sensible que s’apprête à diffuser France 2 ce jeudi 11 mars. Un numéro de “Complément d’enquête” consacré à la tentaculaire affaire Bygmalion, un dossier pour lequel Nicolas Sarkozy (condamné pour corruption dans une autre affaire) doit comparaître mercredi 17 mars, malgré les nombreux recours qu’il a intentés pour échapper au procès.
Pendant plus d’une heure, l’enquête signée par les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme et leur confrère de France2 Tristan Waleckx (et que Le HuffPost a pu visionner) explore toutes les facettes de cette affaire, qui a démarré en 2012 avec la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, et qui a contraint le parti a lancé un appel aux dons (le désormais célèbre Sarkothon) pour se sauver de la faillite.
Au-delà des éléments déjà connus sur le dépassement des comptes de campagne et la mise en place d’un système frauduleux de fausses factures visant à dissimuler l’explosion des dépenses, de nouveaux éléments et témoignages sont révélés.
Et ceux-ci jettent une lumière crue sur la guerre des chefs qui a miné l’UMP, puis Les Républicains, jusqu’au naufrage de la candidature de François Fillon en 2017, dernier épisode politique d’une affaire qui est désormais entre les mains de la justice.
Alliance tacite Fillon-Sarkozy contre Copé
De l’animosité notoire entre Nicolas Sarkozy et l’ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré (lequel a donné le coup d’envoi à l’affaire en rejetant les comptes de campagnes) à “l’alignement d’intérêts” entre sarkozystes et fillonistes pour mettre les irrégularités sur le dos d’un Jean-François Copé mal élu à la tête de l’UMP en passant par les manœuvres entreprises en amont de la primaire de la droite en 2016, tout ce que la droite a compté de coups bas ces dernières années y est renseigné à l’aune de ce dossier qui a agi sur l’ensemble des protagonistes comme un poison lent.
Le fameux “qui imagine le général de Gaulle mis en examen” lancé par François Fillon à l’été 2016 (et qui lui reviendra à la figure comme un boomerang au moment du “Penelope Gate”) est l’une des nombreuses conséquences de ce qui s’est joué en 2012. Tout comme les révélations de Robert Bourgi sur les costumes. Un épisode sur lequel l’homme d’affaires revient avec une certaine gourmandise dans cette enquête.
L’aspect judiciaire n’est pas non plus complètement absent de ce document. On y voit l’ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, Guillaume Lambert, affirmer qu’une note l’alertant sur la nécessité urgente de freiner les dépenses a été remise au candidat en mains propres et par ses soins. De quoi compliquer la défense de l’ancien président de la République, poursuivi pour financement illégal de campagne électorale, lequel répète qu’il n’était au courant de rien, ce que contestent plusieurs témoins cités dans ce “Complément d’enquête”.
Pour rappel, et ce qui est d’ores-et-déjà établi par la justice, c’est que la fraude liée à cette campagne s’élève à 18 millions d’euros. Pour le parquet, c’est bien Nicolas Sarkozy qui “le premier bénéficiaire et le principal donneur d’ordres des événements, puisqu’il était le décideur final de leurs éléments essentiels”. Ce qui est d’ailleurs rappelé dans le document diffusé ce soir sur France 2.
À voir également sur Le HuffPost: Pas de financement libyen pour Sarkozy? Takieddine dit (encore) tout et son contraire