Compte rendu des César 2021 : Dupontel domine une cérémonie décevante
Ce devait être les César du renouveau, tant du point de vue du déroulé de la cérémonie que de la liste de gagnant.es dont elle accoucherait. Au bout de cette 46e édition, force est de constater que le changement espéré s’est mué en un sentiment...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
Ce devait être les César du renouveau, tant du point de vue du déroulé de la cérémonie que de la liste de gagnant.es dont elle accoucherait. Au bout de cette 46e édition, force est de constater que le changement espéré s’est mué en un sentiment de déjà-vu. Malgré un casting prometteur (Roschdy Zem en président, Benjamin Biolay à la musique et Marina Foïs, Blanche Gardin et Laurent Laffite à l’écriture) et un discours d’introduction très réussi de sa maîtresse de cérémonie Marina Foïs, les quatre heures de show se sont toujours écoulées avec le même sentiment d’ennui et de déception que les éditions précédentes.
>> A lire aussi : César 2021 : pourquoi ces nominations annoncent un renouveau
Il a pourtant été rompu par la mise à nu, au propre, de Corinne Masiero pour dénoncer la situation du monde de la culture. Après avoir fait référence à Peau d’âne et à Carrie au Bal du diable, la comédienne s’est intégralement déshabillée sur scène, sur son buste était inscrit "No Culture No Future" et sur son dos "Rend nous l’art Jean". Un moment très punk et qui cadrait peu avec une soirée toujours aussi interminable.
Le seul véritable attrait de cette édition est la profusion d’extraits de films qui l’a rythmée. Cela faisait longtemps que les César n’avaient pas donné le sentiment d’autant restituer et de sublimer la matière du cinéma, non seulement à travers les hommages aux diffèrent.es défunt.es, mais aussi à travers l’hommage à la troupe du Splendid et à certains remettants prestigieux comme Philippe Rousselot.
Adieu les cons domine le palmarès
Du côté des gagnant.es, c’est Adieu les cons qui a archi dominé avec sept César, devant Adolescentes (trois César). Si on se réjouit des récompenses décernées au magnifique film de Sébastien Lifshitz, celles accordées au film d’Albert Dupontel nous affligent, tant le film était pour nous le pire vainqueur possible. Le renouveau promis par des nominations faisant la part belle à des cinéastes jamais nommés a finalement sacré le seul auteur déjà récompensé (César de la meilleure réalisation en 2018 pour Au revoir là-haut). Absent de la cérémonie, Albert Dupontel a confié à sa compagne et productrice Catherine Bozorgan le soin de venir chercher ses multiples compressions.
>> A lire aussi : “Adieu les cons”, un Dupontel bien édulcoré
Rares motifs de réjouissance, le César de la meilleure actrice décerné à Laure Calamy pour Antoinette dans les Cévennes et de meilleur second rôle féminin décerné à Émilie Dequenne pour Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait. C’est d’ailleurs le seul César octroyé au film de Mouret, malgré ses 13 nominations. Autre grand perdant de la soirée, Été 85 de François Ozon, qui est reparti bredouille malgré douze nominations. Cela fait la sixième fois que le réalisateur de Huit femmes se fait bouder dans les catégories meilleur film et meilleure réalisation.
Voici la liste complète des gagnants :
Adieu les cons produit réalisé par Albert Dupontel
Albert Dupontel pour Adieu les cons
Laure Calamy dans Antoinette dans les Cévennes
Sami Bouajila dans Un Fils
Emilie Dequenne dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait
Nicolas Marié dans Adieu les cons
Fathia Youssouf dans Mignonnes
Jean-Pascal Zadi dans Tout simplement noir
Deux réalisé par Filippo Meneghetti
Adolescentes réalisé par Sébastien Lifshitz
Pour le court métrage
L’Heure de l’ours réalisé par Agnès Patron
Pour le long métrage
Josep réalisé par Aurel
Qu’importe si les bêtes meurent réalisé par Sofia Alaoui
Alexis Havyrchine pour Adieu les cons
Yolande Decarsin, Jeanne Delplancq, Fanny Martin, Olivier Goinard pour Adolescentes
Tina Baz pour Adolescentes
Madeline Fontaine pour La Bonne épouse
Carlos Conti pour Adieu les cons
Rone pour La Nuit venue
Stéphane Demoustier pour La Fille au bracelet
Albert Dupontel pour Adieu les cons
Drunk réalisé par Thomas Vinterberg
César des lycéens
Adieu les cons d’Albert Dupontel