Concerts-tests: un syndicat du spectacle interpelle Macron dans une lettre ouverte

Il s’agissait, au début de l’année, du 1er signe d’un horizon enthousiaste pour le secteur du spectacle musical. Souvenez-vous : en février dernier, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot annonçait la tenue de concerts-tests pour les mois...

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Il s’agissait, au début de l’année, du 1er signe d’un horizon enthousiaste pour le secteur du spectacle musical. Souvenez-vous : en février dernier, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot annonçait la tenue de concerts-tests pour les mois de mars et avril. Organisées à Marseille (la salle du Dôme) et Paris (l’Accor Arena de Bercy), ces “expérimentations” avaient pour but de tester l’efficacité des masques, gels hydroalcooliques et gestes barrières dans le cadre d’un concert, dans le but de prévoir la réouverture des salles au printemps, même en jauge réduite et avec des restrictions.

>> A lire aussi : Roselyne Bachelot confirme des concerts tests à Paris et à Marseille

Les échéances passées, force est de constater que les tests ont été repoussés, alors même qu’entre temps, les groupes Indochine et IAM s’étaient portés volontaires pour assurer les shows. La ministre avait toutefois bien pris soin de le préciser : ces événements ne se seraient tenus qu’à condition que la situation sanitaire ne se dégrade pas (raté) et que les protocoles proposés par les organisateurs (notamment l’AP-HP, l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et le Sma, Syndicat des musiques actuelles) soient validés au préalable.

Organisations sanitaires et évènementielles en étroite collaboration

Un second point qui bloque aujourd’hui encore, et qui a poussé le syndicat Prodiss (spécialisé dans les spectacles musicaux et de variété) à publier une lettre ouverte à la destination d’Emmanuel Macron.

Partagée sur Twitter, celle-ci rappelle que plusieurs institutions du spectacle et de santé ont travaillé en étroite collaboration pour proposer un protocole sanitaire, intitulé “Ambition Live Again”, dont la validation se fait encore attendre. La lettre survient alors que nombre de festivals ont déjà annoncés l’annulation de leur édition 2021 (Beauregard, Main Square, Les Eurockéennes…), après que le ministère de la Culture les ait informés qu’ils pourraient se maintenir à condition de se restreindre à une jauge de 5000 personnes assises.

Le syndicat tire donc maintenant la sonnette d’alarme pour la rentrée : à défaut de pouvoir sauver ceux de l’été, ce sont les spectacles de septembre qui doivent pouvoir être maintenus. La seule condition : que des mesures concrètes viennent soutenir les démarches des organisateurs.

>> A lire aussi : “Concerts debout touchés en plein cœur” : la lettre ouverte de l’industrie musicale au gouvernement

Poudrière

Ce n’est pas la 1ère fois depuis le début de la pandémie que de telles réclamations se font entendre. Dans un contexte où le secteur de la culture se trouve presque totalement immobilisé depuis plus d’un an et que le ras-le-bol des professionnels·lles du secteur s’exprime de plus en plus à travers des mobilisations concrètes (l’occupation de théâtres et opéras notamment), il semble qu’une action du gouvernement à destination du secteur culture soit plus impérative que jamais.