Confinement: Quatennens défend Mélenchon critiqué pour ses voyages à l'étranger

POLITIQUE - Un responsable politique doit-il -“quoi qu’il en coûte”- maintenir ses voyages à l’étranger alors que l’ensemble de la population est invitée à limiter ses déplacements? Oui pour Adrien Quatennens, qui a défendu ce jeudi 15 avril...

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Le député LFI du Nord, Adrien Quatennens, sur le plateau de France inter jeudi 15 avril.

POLITIQUE - Un responsable politique doit-il -“quoi qu’il en coûte”- maintenir ses voyages à l’étranger alors que l’ensemble de la population est invitée à limiter ses déplacements? Oui pour Adrien Quatennens, qui a défendu ce jeudi 15 avril sur France inter son mentor Jean-Luc Mélenchon, critiqué par la majorité LREM pour son voyage en Amérique du Sud. 

“Les responsables politiques doivent continuer à faire de la politique”, a justifié le député du Nord, soulignant que le leader de la France insoumise se trouvait en Bolivie, “où le virus circule moins qu’en France” et qui a “fermé ses frontières avec le Brésil” bien avant que le gouvernement ne s’y résigne en France. Ce qui est parfaitement exact, la frontière entre les deux pays étant fermée depuis le 2 avril.

“Quand il y a quelques jours, Jean-Yves Le Drian est en Inde, où l’épidémie circule beaucoup plus et explose, je ne vois pas que les gens s’en soucient, et disent qu’il y a un problème avec les déplacements internationaux”, a ajouté l’élu LFI, mettant donc sur le même plan un déplacement d’ordre politique, un une visite gouvernementale d’un ministre des Affaires étrangères en exercice (ce qui n’est pas tout à fait la même chose). 

Dès mardi 13 avril, plusieurs élus de la majorité LREM ont dénoncé un déplacement intervenant en plein confinement. “Personnellement, je n’ai pas traversé l’Atlantique depuis plus d’un an, par solidarité avec les Françaises et Français qui vivent en Amérique du Nord et qui limitent leurs déplacements au maximum. Et aussi par souci d’exemplarité”, réagissait le député LREM d’Amérique du Nord, Roland Lescure, après la carte postale envoyée par Jean-Luc Mélenchon depuis l’Équateur.

“En l’occurrence, c’est permis”

Le lendemain sur LCI, c’est la députée des Yvelines Aurore Bergé qui dénonçait cette “escapade”. “Quand vous êtes en train de dire justement aux Français qui sont établis au Brésil que pour l’instant, ils ne pourront pas revenir pour des raisons sanitaires, et que vous avez un futur candidat à la présidentielle qui part en Amérique du Sud, alors qu’encore une fois, on a des Français qui aujourd’hui ne peuvent pas faire plus de 30 kilomètres pour aller voir leur famille, je trouve qu’il y a juste quelque chose d’indécent”, a réagi la présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale. 

“En pleine crise sanitaire, Jean-Luc Mélenchon a des envies d’ailleurs ! Faire 10.000 km en avion, rencontrer un candidat qui a déjà perdu en Équateur, dans le seul but d’envoyer une carte postale à la gauche française, était-ce nécessaire? Irresponsable et pas à la hauteur”, avait aussi critiqué sur Twitter le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade.

Des critiques auxquelles François Ruffin a également répondu ce jeudi. “Il est le 1er à respecter la loi (...) En l’occurrence, c’est permis donc il le fait”, a justifié le député de la Somme, qui aurait préféré toutefois que ce genre de voyage ne soit pas possible. De son côté, Adrien Quatennens estime que la majorité est mal placée pour donner des leçons. “Quand la France va atteindre les 100.000 morts de l’épidémie covid, je ne crois pas que le problème ce soit le déplacement international de Jean-Luc Mélenchon. La majorité ferait bien de balayer devant sa porte”, a-t-il également répliqué.   

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