Contre le Covid-19, l'ivermectine ne présente pas de résultats concluants selon l'OMS
CORONAVIRUS - Après l’avis négatif de l’Agence européenne des médicaments (EMA) le 22 mars, c’est l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui recommande ce mercredi 31 mars “de ne pas utiliser l’ivermectine” pour soigner les patients atteints...
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CORONAVIRUS - Après l’avis négatif de l’Agence européenne des médicaments (EMA) le 22 mars, c’est l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui recommande ce mercredi 31 mars “de ne pas utiliser l’ivermectine” pour soigner les patients atteints du Covid-19, car son efficacité n’est pas démontrée scientifiquement.
Vendu sous le nom commercial Stromecol, l’ivermectine est un antiparasitaire couramment utilisé contre la gale qui fait l’objet d’une intense campagne de promotion sur les réseaux sociaux via le hashtag #BeBraveWHO. Mais selon le panel d’experts de l’OMS, les données des études cliniques pour en mesurer l’efficacité contre le Covid-19 n’ont pas donné de résultats concluants.
Les essais cliniques vont se poursuivre
Sa prescription comme traitement contre le Covid-19 n’a d’ailleurs jamais été autorisée en France et dans l’Union européenne, bien que ce médicament ait été administré par un médecin à une trentaine de résidents d’un Ehpad de l’Isle-d’Espagnac en Charente, selon les informations du quotidien régional, Sud Ouest. Une enquête a été ouverte.
“Notre recommandation est de ne pas utiliser l’ivermectine pour des patients atteints du Covid-19. Ceci s’applique quel que soit le niveau de gravité ou de durée des symptômes”, a expliqué Janet Diaz, responsable de l’équipe clinique chargée de la riposte au Covid-19 au sein de l’agence onusienne, lors d’un point de presse.
Elle a souligné que la seule exception à cette recommandation, qui se base sur l’état actuel des recherches, concernait les essais cliniques. Les experts de l’OMS ont tiré leurs conclusions à partir d’un total de 16 essais cliniques aléatoires comportant 2.400 participants, mais une partie de ces essais comparent l’ivermectine à d’autres médicaments.
Le nombre d’études permettant de comparer l’ivermectine à un placebo “est beaucoup plus restreint”, a expliqué le docteur Bram Rochwerg, chercheur à l’université de McMaster au Canada et membre du panel de l’OMS chargé de l’évaluation. La docteure Diaz, comme le docteur Rochwerg, ont indiqué que ces recommandations étaient “vivantes” et seront mises à jour si de nouvelles recherches devaient infirmer ou permettre de compléter l’état actuel des connaissances.
“Des études en laboratoire ont montré que l’ivermectine pouvait bloquer la réplication du SARS-CoV-2 (le virus qui provoque le Covid-19), mais à des concentrations beaucoup plus élevées que celles obtenues avec les doses actuellement autorisées”, avait déjà expliqué lundi dernier l’EMA, ajoutant que des effets indésirables et une éventuelle toxicité ne pouvaient pas être exclus à ces doses. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux, la FDA, déconseille également l’ivermectine sur son site internet car les données manquent pour justifier son utilisation.
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