Contre le terrorisme, Xavier Bertrand veut des peines de 50 ans de prison
TERRORISME - “On fait une guerre ou on ne fait pas une guerre?” Ce dimanche 25 avril, au sortir d’une séquence politique qui a notamment vu se succéder le procès en appel des agresseurs de policiers à Viry-Châtillon, la décision de la Cour...
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TERRORISME - “On fait une guerre ou on ne fait pas une guerre?” Ce dimanche 25 avril, au sortir d’une séquence politique qui a notamment vu se succéder le procès en appel des agresseurs de policiers à Viry-Châtillon, la décision de la Cour de cassation au sujet du meurtre de Sarah Halimi et l’attentat contre le commissariat de Rambouillet, Xavier Bertrand -qui aspire à représenter la droite lors de la prochaine élection présidentielle- a déroulé sur LCI une partie de son programme en matière de sécurité.
Avec notamment au programme la bataille à mener contre le terrorisme. À ce sujet, l’actuel président de la région Hauts-de-France prône notamment l’instauration d’une peine incompressible de 50 ans de prison pour les individus qui seraient condamnés pour des faits terroristes.
“Quelqu’un qui commet un acte terroriste à 20 ans, je ne suis pas certain qu’à 50 ans, tout ce fanatisme islamique soit sorti de sa tête”, a déclaré l’ancien ministre du Travail sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy. “Cinquante ans après, c’est plus la même chose. Et pendant ces cinquante ans, vous protégez les Français et la société française.”
????Nouvelle loi anti-terroriste ?
— LCI (@LCI) April 25, 2021
???? @xavierbertrand : « Si on fait une guerre, il faut se donner les moyens de réussir. Pour ceux qui sont condamnés pour terrorisme, il faut une peine de 50 ans de prison. »#EnTouteFranchise@agindrepic.twitter.com/b85cXRdPpx
Les mesures du gouvernement visant à allonger la surveillance des condamnés pour terrorisme de un à deux ans ou la création d’un algorithme pour repérer les dangers potentiels ne sont pas suffisantes, selon lui. Le président de la région Hauts-de-France, candidat à sa réélection, plaide pour une “réponse à la hauteur de ce que nous vivons” soit une succession d’actes de “barbarie” intimement liés (en citant l’assassinat de la policière à Rambouillet donc, mais aussi celui de Samuel Paty ou encore les policiers brûlés dans l’Essonne).
“La sécurité des Français, c’est LA priorité”
Avec au cœur de cette vision un lien tout tracé entre immigration et terrorisme, un parallèle également fait ce week-end par Valérie Pécresse. “Nous devons reprendre en main notre politique migratoire”, explique-t-il, avant de promettre que s’il est élu, plus aucune personne entrée clandestinement sur le territoire national ne pourra être régularisée ensuite, y compris si elle dispose par exemple d’un emploi stable. L’ensemble des personnes en situation irrégulière seront expulsées.
Pour remplir ces objectifs, le président des Hauts-de-France évoque notamment l’instauration de “quotas par métier” à l’entrée sur le territoire, “en fonction des besoins de main-d’œuvre”, ainsi que le durcissement des conditions de rapprochement familial, des politiques de visas et un droit d’asile “qui ne doit pas être dévoyé”. “Nous ne devons pas être obligés d’accepter quelqu’un parce qu’il est asthmatique et que dans son pays, il y a beaucoup de pollution”, a par exemple avancé Xavier Bertrand.
Ce qui ne l’empêche pas de se défendre d’être en faveur d’une “immigration zéro”, déclarant qu’il “laisse cela aux xénophobes comme madame Le Pen”. “Quelqu’un (de nationalité étrangère) qui commet un délit qui conduit à une peine de prison, à l’issue de sa peine, il est renvoyé chez lui”, a encore promis Xavier Bertrand.
Dans la même veine, l’ancien cadre de l’UMP a aussi affirmé qu’il créerait, s’il était élu à l’Élysée, une peine de prison automatique pour les atteintes physiques contre le personnel des forces de l’ordre. “Le chef de l’État, c’est le chef des forces armées et ça doit devenir le chef des forces de sécurité”, a-t-il encore clamé. “C’est-à-dire avoir conscience que la sécurité des Français, les protéger, c’est LA priorité”. La preuve s’il en fallait qu’au milieu du duel annoncé par les sondages entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen au second tour, que c’est par la droite et le régalien que Xavier Bertrand compte se faire une place.
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