Coronavirus: au-delà de la reprise épidémique, l'inconnue des hospitalisations
CORONAVIRUS - Une certitude et des attentes. Ce mardi 27 juillet, les chiffres de l’épidémie de coronavirus confirment la très mauvaise tendance des quinze jours précédents. Avec 21.703 nouveaux cas de Covid-19 à J-3, soit le 23 juillet (les...
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CORONAVIRUS - Une certitude et des attentes. Ce mardi 27 juillet, les chiffres de l’épidémie de coronavirus confirment la très mauvaise tendance des quinze jours précédents. Avec 21.703 nouveaux cas de Covid-19 à J-3, soit le 23 juillet (les chiffres plus récents sont encore incomplets), on croise désormais les valeurs de la mi-mai, mais dans une dynamique inverse.
Si à l’époque l’Hexagone, qui sortait lentement d’une période de confinement, voyait ses chiffres en décroissance régulière, on est ici en pleine augmentation. L’incidence, soit la proportion de Français infectés pour 100.000 habitants, atteint les 179, un chiffre qui a plus que doublé par rapport à la semaine précédente, comme vous pouvez le découvrir dans le graphique ci-dessous.
Derrière ce tableau peu reluisant se cachent d’importantes différences entre les départements. Quinze d’entre eux ont désormais un taux d’incidence supérieur à 250 pour 100.000 habitants, soit le seuil d’alerte maximal décidé par les autorités sanitaires.
C’est ainsi le cas de toute la façade sud-ouest, de la Charente-Maritime aux Pyrénées-Atlantiques qui est en rouge vif, rejoignant l’Hérault, le Var, ou bien sûr les Pyrénées-Orientales, département le plus touché par le variant Delta, avec une incidence supérieure à 600. Le cas le plus préoccupant est de loin celui de la Martinique, avec 989 personnes infectées pour 100.000 habitants.
(Pour des raisons techniques les départements ultramarins n’apparaissent pas sur cette carte, leurs courbes sont en revanche disponibles sur le graphique ci-dessous.)
L’évolution de la situation épidémique a poussé localement à prendre de nouvelles mesures restrictives. Sur la côte basque et dans l’Hérault, le port du masque est à nouveau obligatoire. Une décision similaire devrait être prise en Haute-Corse, où la préfecture a évoqué l’obligation de se masquer “dans les espaces denses” à partir de ce mardi 27 juillet.
Au niveau national, c’est bien sûr l’obligation du pass sanitaire dans les lieux de culture, les cafés et les restaurants qui est le bras armé de la lutte contre ce qu’il faut désormais qualifier de quatrième vague épidémique. L’objectif, c’est de faire baisser le taux de reproduction (R), ce fameux chiffre indiquant combien de personnes en moyenne sont infectées par un malade.
Selon l’analyse de l’Institut Pasteur sur laquelle s’est appuyé Emmanuel Macron, il faudrait que ce chiffre, élevé en raison de la contagiosité extrême du variant Delta, baisse de manière très sensible pour éviter un pic épidémique important à la rentrée de septembre, voire dès le mois d’août dans le pire des cas. Pour un contenir le rebond, il faudrait un indice limité à 1,5... alors qu’il est aujourd’hui à 1,96, un chiffre là aussi en constante augmentation.
Si le pass sanitaire et les restrictions locales ne font pas effet, on risque alors la surcharge hospitalière. On le sait, le variant touche désormais une population plus jeune, chez qui le virus était jusqu’ici largement bénin voire asymptomatique. Mais le nombre très élevé des infections pourrait conduire à nouveau à pousser les services de réanimation jusqu’à leur limite, cette fois avec des patients âgés majoritairement de 20 à 59 ans.
Pour le moment, la question des hospitalisations reste la grande inconnue de cette reprise épidémique. Si l’on voit en effet les chiffres remonter depuis une semaine, il n’y a pour l’instant pas d’alerte du côté des services d’urgence. Il faut néanmoins compter entre deux et trois semaines pour conclure, ou non, une décorrélation entre le chiffre des infections et celui des hospitalisations.
Les prochains jours seront donc décisifs pour avoir une idée plus claire de l’effet de la vaccination sur l’épidémie: avec aujourd’hui près de 50% des Français ayant un schéma vaccinal complet, l’espoir est d’arriver à une situation où l’explosion du nombre d’infections ne fera que peu augmenter celui des cas graves.
Les yeux se tournent aujourd’hui vers l’Angleterre et les Pays-Bas, qui après une flambée épidémique connaissent une brusque baisse du nombre de nouveaux malades du Covid. Ces deux pays étant très vaccinés, il est tentant d’y voir une relation de cause à effet, mais la réponse est loin d’être aussi simple. Là encore, les prochaines semaines seront décisives.
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