Coronavirus: est-il prématuré de causer d'un pic des contaminations? La réponse en courbes
CORONAVIRUS - C’est la retombée que tout le monde guette. Depuis que l’arrivée de la troisième vague a de nouveau obligé le pays à se confiner, la baisse des chiffres du Covid-19 en France est le seul indicateur, au côté du nombre de vaccinations,...
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CORONAVIRUS - C’est la retombée que tout le monde guette. Depuis que l’arrivée de la troisième vague a de nouveau obligé le pays à se confiner, la baisse des chiffres du Covid-19 en France est le seul indicateur, au côté du nombre de vaccinations, qui puisse redonner l’espoir d’un prochain retour à la normale. Mais est-ce vraiment le cas aujourd’hui?
Le 1er avril, le ministre de la Santé Olivier Véran anticipait sur France Inter un pic de la troisième vague “d’ici sept à dix jours si tout va bien”, donc entre le 7 et le 10 avril. Une prédiction qui n’a rien d’étonnant: une semaine, c’est un peu plus que le temps moyen d’incubation de la maladie, et c’est au bout de ce laps de temps que peuvent se refléter les effets du confinement sur le taux d’incidence.
Pour les taux d’occupation des hôpitaux, il y a en revanche un décalage supplémentaire d’une semaine, et encore de quelques jours de plus pour les services de réanimation: dans ce cas, la maladie a dégénéré en cas grave, il y a donc un décalage logique avec le taux d’incidence, impacté plus vite. Ce mécanisme en plusieurs étapes, on l’a vu se produire lors des deux 1ères vagues.
Mais qu’en est-il pour ce nouveau confinement? La prédiction d’Olivier Véran ne s’est pour l’instant pas concrétisée clairement, mais on peut observer des signes encourageants. Le HuffPost vous propose de faire le point sur la situation sanitaire en cartes et en courbes.
Les courbes globales du Covid-19 en France
Si l’on regarde les principaux indicateurs de suivi du coronavirus scrutés par le gouvernement, on voit un frémissement de l’incidence, mais gare à l’excès d’enthousiasme: derrière une incidence en légère baisse à l’échelle nationale, se cachent des différences locales importantes.
Voici une description des principaux indicateurs suivis:
- Taux d’incidence: c’est le nombre de cas détectés pour 100.000 habitants. Il est très utile, car il donne un état des lieux de l’épidémie en quasi-temps réel (quelques jours de décalage pour l’apparition des symptômes, voire avant leur apparition pour les cas contacts). Mais il est dépendant des capacités de dépistage.
- Taux de positivité: c’est le nombre de tests positifs par rapport aux tests totaux effectués. Il permet de “contrôler” le taux d’incidence. S’il y a beaucoup de cas dans un territoire (taux d’incidence), mais que cela est uniquement dû à un dépistage très développé, le taux de positivité sera faible. À l’inverse, s’il augmente, cela veut dire qu’une part plus importante des gens testés sont positifs, mais surtout que les personnes contaminées qui ne sont pas testées, qui passent entre les mailles du filet, sont potentiellement plus nombreuses.
- Taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid-19: C’est un chiffre scruté, car il permet de savoir si les hôpitaux sont capables de gérer l’afflux de patients. Il est très utile, car il y a peu de risque de biais: il ne dépend pas du dépistage et les occupations de lits sont bien remontées aux autorités. Son désavantage: il y a un délai important entre la contamination et le passage en réanimation, d’environ deux à trois semaines.
- Décès à l’hôpital: Comme les réanimations, c’est un indicateur plutôt fiable, mais avec un délai important.
Ces indicateurs montrent, à des degrés différents, qu’un léger infléchissement est en cours, de manière plus prononcée pour l’incidence. Le taux d’occupation en réanimation ne cesse pas quant à lui sa trajectoire montante. Il sera le dernier impacté si la chute était confirmée.
Cartes et courbes par départements
Toute la France n’est pas concernée de la même manière, comme on peut le voir si l’on regarde l’évolution du taux d’incidence par département. La différence la plus marquée concerne les départements confinés en avance, dès le 21 mars.
Les “bons élèves” de cette carte n’ont rien d’étonnant, ce sont à de rares exceptions près les départements qui ont dû être confinés dès la dernière semaine du mois de mars, en raison de l’explosion du nombre de cas. Dans le Pas-de-Calais, par exemple, le taux d’incidence est en baisse constante depuis le 1er avril. Même constat pour l’ensemble des départements d’Île-de-France ou pour les Alpes-Maritimes.
Une différenciation qui devient encore plus lisible lorsque l’on sépare les départements déjà confinés en mars et le reste de la France, comme vous pouvez le voir sur les courbes ci-dessous.
On le voit, c’est dans ces départements que des signaux assez clairs laissent penser qu’un pic a été franchi. L’indicateur le plus fiable ici est celui des admissions en service de réanimation: alors que le reste de la France se confinait, il avait déjà entamé une importante “baisse de la hausse”.
Attention cependant à ne pas voir en vert une situation qui reste rouge vif. Même si le taux de reproduction du virus est en baisse dans une partie de l’Hexagone, le pays reste rouge vif dans l’ensemble de ses indicateurs, encore loin d’avoir entamé une redescente du nombre de cas.
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