Coronavirus: le "pass sanitaire", un progrès pour retrouver nos libertés?
Israël ont déjà conclu un accord touristique permettant à leurs citoyens respectifs ayant été vaccinés contre le coronavirus de voyager sans restriction entre les rives de la Méditerranée. Rappelons que plus les mesures de restriction sont...
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COVID-19 —Après les attestations, les confinements, le couvre-feu… le pass sanitaire peut-il à la fois répondre à l’urgence sanitaire, respecter notre vie privée, nos données médicales et nous permettre de recouvrer une certaine liberté?
Doit-on continuer à confiner tout le monde?
La question ne devrait pas porter sur pour ou contre le passeport sanitaire, mais les conditions de mise en œuvre de ce dernier! En effet, les conséquences humaines du confinement sont dramatiques au point qu’elles finiront peut-être par dépasser les conséquences directes de l’épidémie. Dans le même temps, on ne peut pas invoquer d’un côté le droit à la vie privée et de l’autre continuer à défendre un confinement généralisé alors qu’on pourrait être beaucoup plus libre si on avait accepté depuis la fin du premier confinement de contrôler les déplacements d’une région ou d’une ville à l’autre. En somme, ce qu’on subit depuis plus d’un an est bien plus inacceptable que le fait de se soumettre à des tests ou à un vaccin pour pouvoir se déplacer!
Le “pass sanitaire” existe déjà contre la fièvre jaune
Les détracteurs du “pass sanitaire” redoutent un durcissement des conditions d’accès à certains moyens de transport comme l’avion qui seraient conditionnés à la présentation d’un test de dépistage négatif ou l’administration d’un vaccin. Alors que les tests ont été généralisés tardivement par les autorités françaises, on peut rappeler que depuis 2005, un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est déjà exigé par plusieurs pays du continent africain ou bien pour se rendre en Guyane, lors de la demande de visa ou à l’entrée de leur territoire. Personne n’a pourtant jamais indiqué que des règles étaient liberticides, au contraire c’est grâce à elles que nous pouvons voyager.
La crainte d’un fichage massif est largement exagérée
Les données vaccinales n’ont pas vocation à être transférées vers d’autres fichiers ni à être centralisées. Pour écarter définitivement la crainte d’un fichage massif, on peut aussi tirer les leçons de StopCovid que la France a voulu développer dans son coin. L’erreur serait de vouloir construire une base de données dans laquelle on trouverait pour chaque français: s’il a été vacciné, avec quel vaccin, où et quand. Il est dès à présent possible de décentraliser les informations, à l’instar de nos passeports physiques qui contiennent les visas des pays visités. Dans cette approche, chacun contrôle l’accès à ses données et décide de les présenter quand et à qui il le souhaite.
Cette solution qui pourrait reposer sur la Blockchain devrait également être déployée à l’échelle de l’Union européenne qui concentre la majorité de nos déplacements estivaux. Malheureusement, l’Europe n’avance toujours pas suffisamment vite. Alors qu’en décembre 2020, les 27 pays membres de l’Union européenne ont demandé à la Commission européenne de définir des normes communes pour une reconnaissance mutuelle de certificats ou “passeports” vaccinaux, aucune position commune ne se dégage. Pendant ce temps, la Grèce, Chypre et Israël ont déjà conclu un accord touristique permettant à leurs citoyens respectifs ayant été vaccinés contre le coronavirus de voyager sans restriction entre les rives de la Méditerranée. Rappelons que plus les mesures de restriction sont prises tôt, plus elles sont efficaces.
Ne pas empêcher ceux qui veulent continuer à vivre
Pour rassurer les plus sceptiques sur la vaccination, mais aussi toutes les personnes qui attendent de pouvoir se faire vacciner, rappelons enfin que le “pass sanitaire” envisagé par la France pour faire face à la pandémie de Covid-19 devrait intégrer la possibilité de présenter un test négatif comme l’a indiqué le 28 février le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune. Ceux qui aujourd’hui ne veulent pas prendre de risque de se faire vacciner ne doivent pas empêcher ceux qui le souhaitent de continuer à sortir de chez eux… Ce serait absurde. Selon la formule désormais consacrée, il faudra bien continuer de vivre avec le virus (ou avec un autre). Vivre avec le virus ne signifie pas vivre entre parenthèses. Vivre implique toujours un risque, et c’est aussi ce qui fait sa préciosité.
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