Coronavirus: le variant japonais au microscope
COVID-19 - Après celui d’Afrique du Sud et le Britannique, voici le variant japonais du coronavirus. Le Japon cherche à isoler un nouveau variant du coronavirus, récemment détecté sur quatre personnes arrivées dans l’archipel en provenance...
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COVID-19 - Après celui d’Afrique du Sud et le Britannique, voici le variant japonais du coronavirus. Le Japon cherche à isoler un nouveau variant du coronavirus, récemment détecté sur quatre personnes arrivées dans l’archipel en provenance du Brésil, afin de pouvoir l’analyser davantage, ont annoncé ce mardi 12 janvier les autorités locales.
L’isoler “pourrait prendre entre plusieurs semaines et plusieurs mois (...) donc il est difficile à l’heure actuelle de dire quand nous pourrons donner des détails” sur ce variant, a expliqué à l’AFP un responsable au sein du ministère nippon de la Santé. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été prévenue de l’émergence de ce nouveau variant.
Est-il plus contagieux ou plus dangereux que d’autres variants déjà repérés dans le monde? Qu’a-t-il de différent? Si pour le moment de nombreuses questions restent sans réponse sur cette souche mutante, Le HuffPost fait le point sur ce que l’on sait.
Un variant japonais... ou brésilien?
On l’appelle le variant japonais, mais il pourrait être en réalité brésilien. Ce nouveau variant a été découvert à l’aéroport sur quatre passagers, deux adultes et deux enfants arrivés au Japon le 2 janvier en provenance du Brésil.
L’une de ces personnes, un homme d’une quarantaine d’années, a été hospitalisé par la suite au Japon en raisons de difficultés respiratoires, tandis qu’une femme et un des deux enfants, un garçon, ont développé des symptômes modérés, maux de tête, mal de gorge et fièvre. La quatrième personne, une fille de plus de dix ans, est asymptomatique.
De plus, selon le professeur François Balloux, directeur de l’Institut de génétique de l’University College London et spécialiste de la génomique des virus, la souche B.1.1.248, dont est issu ce variant, est assez commune au Brésil, même si on ne sait pas à quel point.
Outside the 'SA' B 1.351 lineage, the E484K mutation is found at ~0.05% in different lineages. It was first observed in March 2020 in lineages sampled in the US, Switzerland and Spain. It's also carried by the B 1.1.248 lineage which seems pretty common in Brazil.
— Prof Francois Balloux (@BallouxFrancois) January 5, 2021
Une première mutation déjà identifiée
Selon l’Institut national japonais des maladies infectieuses, cité par CNBC, ce variant du coronavirus possède douze mutations dont une découverte dans les variants très contagieux du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud.
Cette mutation, identifiée sous le nom N501Y, est suspectée d’augmenter la contamination car elle modifie la manière dont le virus s’accroche aux cellules humaines.
Selon l’OMS, une autre mutation présente sur le variant Sud africain a été retrouvée dans le variant japonais: E484K. Celle-ci fait craindre une possible diminution de l’immunité et donc de l’effet du vaccin.
À noter qu’un variant de l’E484K a déjà été identifié à plusieurs reprises, selon le professeur François Balloux, la première fois en mars 2020 lors d’analyses d’échantillons aux États-Unis, en Suisse et en Espagne. Plus récemment un variant de l’E484K a été identifié au Brésil, mais selon l’Institut national des maladies infectieuses, il s’agit d’une souche distincte de celle détectée au Japon.
Pas forcément plus contagieux
“Pour le moment, il n’y a aucune preuve montrant que le nouveau variant découvert chez ces passagers en provenance du Brésil soit plus contagieux”, a expliqué Takaji Wakita, directeur de l’Institut national des maladies infectieuses japonais, rapporte le Japan Times.
L’institut indique qu’il est difficile de déterminer pour le moment à quel point la nouvelle souche est contagieuse et quelle est l’efficacité des vaccins contre elle. Toutefois, même si ces souches se propagent plus vite, rien ne prouve pour le moment qu’elles sont à l’origine de formes plus graves.
À noter cependant qu’un virus plus contagieux peut infecter plus de personnes, donc générer plus de probabilités de faire apparaître des cas graves et donc des décès.
L’émergence d’autres variants possible
“Plus le Covid-19 se répand, plus il y a de chances qu’il évolue encore (...). La transmissibilité de certains variants du virus semble augmenter”, a commenté lundi le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Toutes les mutations d’un virus ne sont pas forcément plus contagieuses ou dangereuses.
Mais les découvertes en décembre d’un variant hautement contagieux au Royaume-Uni, puis d’un autre en Afrique du Sud, ont soulevé de vives inquiétudes dans le monde, semant notamment le doute sur l’efficacité des vaccins face à une éventuelle forme ultra-résistante du coronavirus.
Le Japon sur ses gardes
Au Japon, l’état d’urgence a été déclarée jeudi 8 janvier dans la région de Tokyo après qu’un nombre record de cas de Covid ont été signalés dans la capitale. “La situation est devenue de plus en plus préoccupante dans tout le pays et nous avons un fort sentiment de crise”, a déclaré le Premier ministre japonais Yoshihide Suga, ajoutant que des mesures plus strictes étaient nécessaires pour lutter contre une troisième vague d’infections “de plus en plus inquiétante”.
Alors qu’un débat subsiste sur la tenue des Jeux Olympiques prévus en juillet, après leur report l’an dernier du fait de la pandémie, le Japon ne devrait pas démarrer les vaccinations contre le Covid-19 avant fin février. Au 11 janvier, le pays a enregistré 290.270 cas de coronavirus, avec 3855 décès liés, selon les données compilées par l’Université Johns Hopkins.
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