Coronavirus: Véran “confiant” mais "vigilant" avant la rentrée
CORONAVIRUS - Un peu de répit et beaucoup de vigilance. Ce lundi 23 août dans un entretien accordé à BFMTV, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est dit “confiant” sur les chances d’éviter un reconfinement dans les prochaines semaines. Si...
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CORONAVIRUS - Un peu de répit et beaucoup de vigilance. Ce lundi 23 août dans un entretien accordé à BFMTV, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est dit “confiant” sur les chances d’éviter un reconfinement dans les prochaines semaines.
Si le nombre d’hospitalisations liées au Covid-19 dans les services de réanimation est toujours au-dessus des 2000 patients, selon les autorités sanitaires, Olivier Véran observe une “petite baisse depuis 4-5 jours” du nombre de cas détectés, qui plafonne actuellement à “20.000 par jour”.
Olivier Véran estime que la France a “les moyens de ne pas reconfiner” dans l’immédiat, et se félicite de n’avoir pas eu recours à cette mesure cet été, contrairement à d’autres pays. Une relative bonne nouvelle attribuée à “la vaccination et au pass sanitaire”, ainsi qu’à “notre capacité à tester les Français”, permettant de “regarder devant nous avec moins d’inquiétude qu’il y a un mois”, selon le ministre, qui reste tout de même très prudent face à l’inconnu de la rentrée.
“Dans quelques jours, il y aura la rentrée scolaire et actuellement il y aussi de nombreux Français qui étaient en vacances dans les régions du Sud et du Sud-Ouest où il y a la plus forte circulation du virus, qui vont retourner dans des régions qui ont été peu touchées par la 4e vague, c’est pourquoi il faut être extrêmement vigilant”, a déclaré Olivier Véran.
Si le ministre se félicite, la partie est loin d’être gagnée. Beaucoup plus vaccinée qu’en outre-mer, la métropole n’est toutefois pas encore totalement immunisée contre un nouvel emballement du Covid-19.
Depuis près d’un mois, la courbe des hospitalisations liées au Covid remonte progressivement et menace le système hospitalier, sans pour l’instant le déborder complètement. Si la situation s’améliore, elle est tout de même sous haute tension dans le sud qui approche les 70% de taux d’occupation des hôpitaux, selon Santé publique France.
La situation est cependant particulièrement préoccupante en Guadeloupe et Martinique. Là-bas, “les hôpitaux sont pleins à craquer″, selon les mots du ministre. “On voit la différence entre un territoire vacciné et un qui ne l’est pas”, a déploré Olivier Véran.
Autrement dit, aucun relâchement n’est prévu, mais en mettant une campagne vaccinale rapide et les gestes barrières, il est possible de passer le gros de la quatrième vague à l’abri. Un “pic” de réanimations pourrait être atteint dans les prochains jours, selon le ministre. “Ensuite on pourrait avoir une stabilisation des entrées et des sorties [évitant ainsi] la saturation des hôpitaux”, a déclaré Olivier Véran.
Pour évoquer une telle conjecture, le ministre se base sur les modélisations de l’Institut Pasteur. Le centre de recherche agrège régulièrement les données de l’épidémie pour produire des scénarios épidémiques à court terme. Selon ses chercheurs, la France pourrait éviter une surcharge hospitalière en ayant recours à peu de mesures, en maintenant un rythme vaccinal très élevé.
Si la campagne a ralenti, passant en dessous des 500.000 injections journalières, le ministère parie sur un regain d’intérêt à la fin des vacances. De quoi repousser d’éventuelles contraintes encore quelque temps. En espérant que la digue tienne.
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