“Coup de théâtre”, un tout petit meurtre d’Agatha Christie
Le retour du murder mystery à la Agatha Christie ne cesse de se confirmer et fait, à l’ombre des géants que sont les adaptations d’Hercule Poirot par Kenneth Branagh et la franchise Knives Out de Rian Johnson, quelques petits. Parmi eux, il...
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Le retour du murder mystery à la Agatha Christie ne cesse de se confirmer et fait, à l’ombre des géants que sont les adaptations d’Hercule Poirot par Kenneth Branagh et la franchise Knives Out de Rian Johnson, quelques petits. Parmi eux, il fallait bien, tôt ou tard, s’attendre à un objet du type de ce Coup de théâtre, qui se voudrait le membre méta, rebelle et gentiment cynique de la famille.
Le meurtre est celui d’un réalisateur hollywoodien d’après-guerre, envoyé à Londres pour prendre en charge l’adaptation d’une pièce à succès d’Agatha Christie, et bien décidé à se mettre à dos tout le monde : producteur, scénariste, interprètes, avant de prendre un coup fatal sur la tête dans les coulisses du théâtre. Pointe de “modernité” somme toute pas si moderne : la victime assure la voix off du film, lui offrant ainsi de pérorer sur sa propre forme – le réalisateur tient les murder mysteries en horreur – et d’énumérer les clichés du genre à mesure qu’ils apparaissent à l’écran.
Des twists simplets et des partitions à la volubilité attendue
C’est hélas un peu prendre les spectateur·trices pour des imbéciles que de leur désigner d’un air systématiquement narquois une codification dont iels ne sont aucunement dupes et qui participe certes du plaisir du genre, mais ne peut en aucun cas en aucun cas se passer d’une intrigue étoffée. Or c’est exactement ce qui se passe ici : le film barbote dans des twists simplets et des partitions à la volubilité attendue (on se lasse bien vite du petit numéro d’ingénue de Saoirse Ronan), mais néglige son enquête au profit de plaisanteries autoréflexives cachant mal son manque d’inspiration et sa honte de savoir, au fond, que son intelligence n’est à la hauteur ni de ses modèles ni de son sarcasme.