Covid-19: ces idées pas si consensuelles pour relancer la vaccination

VACCINS - “C’est trop peu, on a fait beaucoup mieux, on doit faire beaucoup mieux”, plaidait il y a quelques jours le Premier ministre Jean Castex. Le ralentissement de la campagne vaccinale contre le Covid-19 commence à inquiéter le gouvernement,...

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La métropole de Nîmes organise jusqu’au 18 juillet prochain un jeu-concours réservé aux personnes âgées de 18 à 25 ans, vaccinées ou ayant reçu une 1ère dose. 

VACCINS - “C’est trop peu, on a fait beaucoup mieux, on doit faire beaucoup mieux”, plaidait il y a quelques jours le Premier ministre Jean Castex. Le ralentissement de la campagne vaccinale contre le Covid-19 commence à inquiéter le gouvernement, qui brandit la carotte et le bâton pour atteindre les objectifs qu’il a fixés.

“Les prises de rendez-vous pour la 1ère vaccination sont en décélération”, estime Jean Castex, augurant d’un été en pente douce. Pour tenter d’accélérer le rythme de vaccination le gouvernement entend donc mettre le paquet pour convaincre - sans contraindre - les derniers récalcitrants. 

L’Assurance maladie va ainsi étendre ses campagnes d’appels et de textos, les médecins libéraux recevront la semaine prochaine la liste de leurs patients non vaccinés et les agences régionales de santé devraient organiser des  “opérations spéciales (...) dans des espaces très fréquentés” auprès de “populations particulières” (étudiants, femmes enceintes, chauffeurs-livreurs) ou des “publics précaires” (travailleurs migrants, bidonvilles).

Mais ces moyens suffiront-ils à prévenir une quatrième vague épidémique? Certaines institutions ou pays ont des idées moins consensuelles pour accélérer la cadence, mais qui pourraient bien faire leurs preuves.

- Faire payer les tests PCR

C’est ce que recommande l’Académie de médecine. Dans un avis rendu mercredi 23 juin, elle juge nécessaire de “s’interroger sur le recours répété aux tests RT-PCR ou antigéniques qui sont offerts gratuitement sur le sol français à la différence de la plupart des pays européens”, un des facteurs pouvant “détourner les individus de la vaccination”.

Elle propose ainsi “de suspendre le remboursement des tests RT-PCR et des tests antigéniques pratiqués pour convenances personnelles (obtention d’un passe sanitaire, voyages internationaux, participation à des événements collectifs) chez les personnes non vaccinées”. 

Un bon moyen, selon l’Académie de médecine, de relancer la vaccination à l’approche de l’été, où de nombreux Français ont prévu de voyager et devront présenter un pass sanitaire comprenant une vaccination complète ou un test PCR de moins de 72h. Un bon moyen aussi de réduire les dépenses pour la Sécurité sociale. Comme le rappellent nos confrères de RTL, “plus d’un million de tests sont effectués par semaine, alors que chacun coûte en 50 et 100 euros à la Sécu”.

- Rendre la vaccination obligatoire

C’est une question qui revient régulièrement dans le débat. Faut-il rendre la vaccination obligatoire? Si aucun pays ne l’a fait pour le moment, certains, comme l’Italie, ont décidé de contraindre les soignants à se faire vacciner. Et l’idée commence à faire son chemin au gouvernement.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a menacé la semaine dernière de rendre obligatoire la vaccination pour les soignants, notamment en Ehpad, estimant qu’ils ne pouvaient “pas être moins vaccinés que la population générale”. 

En effet, alors qu’environ 80% des résidents d’Ehpad étaient la semaine dernière complètement vaccinés contre le Covid-19, seulement 41,9% des professionnels de ces établissements l’étaient, selon des chiffres de Santé publique France publiés le 17 juin.

Nos confrères de LCI rappellent qu’il est “légalement possible” de contraindre les soignants à se faire vacciner contre le Covid-19, comme c’est déjà le cas pour l’hépatite B. Mais une telle annonce provoquerait probablement une levée de boucliers d’une partie du personnel soignant, en 1ère ligne depuis le début de la crise. Toujours selon LCI, le gouvernement devrait prendre une décision d’ici à la fin de l’été.

 

- Organiser des loteries vaccinales

Ce sont des évènements déjà organisés aux États-Unis ou encore au Japon: les loteries vaccinales. À Hong Kong, en mai dernier, des promoteurs immobiliers y ont organisé une loterie réservée aux vaccinés dont le gros lot est un appartement neuf d’une valeur de 1,1 million d’euros, dans l’espoir de relancer une campagne de vaccination languissante qui menace de condamner à la poubelle plusieurs millions de doses.

D’autres pays récompensent eux aussi les vaccinés. Pizza gratuite en Israël, bijoux rares en Inde, les initiatives sont légion. Le président américain Joe Biden a même décrété un mois consacré à décupler l’intérêt vaccinal- le “month of action”- grâce à ces “friandises”, une bière, des tickets pour des événements sportifs et culturels ou encore des armes à feu sont au programme, avec des tickets sports et cultures. 

Des initiatives qui ont inspiré la métropole de Nîmes. Pour inciter les jeunes à se faire vacciner, elle organise jusqu’au 18 juillet prochain un jeu-concours réservé aux personnes âgées de 18 à 25 ans, vaccinées ou ayant reçu une 1ère dose. Elles pourront ainsi remporter des chèques cadeaux culturels ou sportifs ainsi que des abonnements vélo.

Un évènement directement inspiré de ce qui se passe aux États-Unis, reconnaît-on du côté de la métropole. Interrogée sur la légalité de cette loterie, cette même source précise au HuffPost que rien dans la loi ne s’y oppose et que le règlement a été réalisé par un huissier qui sera chargé de tirer au sort les gagnants. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’ils devront présenter leur attestation de vaccination.

“On n’a pas poussé jusqu’à ‘un vaccin, un lot’, mais on voulait mettre ce concours en place avant l’été pour convaincre un maximum de jeunes de se faire vacciner”, nous révèle-t-on à la métropole. Une initiative dont s’inspireront peut-être d’autres collectivités cet été.

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