Covid-19: Dans les hôtels de luxe, la crise sanitaire se transforme en crise sociale

CRISE - 254 au Méridien Étoile. 192 au Hyatt Regency Étoile. 260 au Marriott Rive gauche... Ces derniers mois, la crise du Covid-19 a provoqué une vague de licenciements dans les plus grands hôtels parisiens, frappés de plein fouet par la quasi-disparition...

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CRISE - 254 au Méridien Étoile. 192 au Hyatt Regency Étoile. 260 au Marriott Rive gauche... Ces derniers mois, la crise du Covid-19 a provoqué une vague de licenciements dans les plus grands hôtels parisiens, frappés de plein fouet par la quasi-disparition de leur clientèle touristique. “Nous sommes dans un contexte de crise sans précédent”, justifie l’un de ces établissements à Libération, qui a comptabilité un total d’environ 1000 postes supprimés, uniquement dans la capitale.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, certains de ces salariés n’entendent pas se laisser faire. Jeudi 22 avril, comme chaque semaine depuis début mars, quelques dizaines de femmes de chambre, cuisiniers, concierges ou gouvernantes manifestaient devant l’hôtel Westin Paris-Vendôme, situé dans le 1er arrondissement de la capitale, pour dénoncer les 168 licenciements annoncés en janvier dans par leur établissement 4 étoiles.

Du jour au lendemain, on remercie des femmes qui se sont cassées le dos pendant des années.Iba Konté, cuisinier et membre du CSE

Pour ces salariés, leur employeur “profite” de la pandémie pour opérer une “casse sociale”, alors que les aides de l’État (chômage partiel et fonds de solidarité) auraient dû préserver leurs emplois. “Aujourd’hui, nos salaires sont pris intégralement par l’État. On ne comprend pas pourquoi ils font un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) de cette envergure”, explique à notre micro Yamina Bellahmer, femme de chambre et représentante du personnel à l’avant-poste de cette mobilisation hebdomadaire.

“On veut transformer les charges fixes en charges variables. Derrière, c’est clairement de la casse sociale”, renchérit Iba Konté, également membre du CSE, qui craint un remplacement de ces postes via des sociétés de sous-traitance, une pratique courante dans l’hôtellerie.

Malgré la signature du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) par leurs délégués syndicaux, les salariés rencontrés comptent poursuivre ces “jeudis de la colère” et contester prochainement leur licenciement devant la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DIRECCTE).

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