Covid-19: en Polynésie française, "entre 150 et 160 patients par jour" aux urgences
OUTRE-MER - Après les Antilles, où l’actuelle vague de Covid-19 est particulièrement critique, la Polynésie française est elle aussi entrée dans le dur.Le niveau de contamination y a en effet été multiplié par 14 en quinze jours, alors que...
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OUTRE-MER - Après les Antilles, où l’actuelle vague de Covid-19 est particulièrement critique, la Polynésie française est elle aussi entrée dans le dur.
Le niveau de contamination y a en effet été multiplié par 14 en quinze jours, alors que 30% seulement de la population est complètement vaccinée (contre 60% pour la France entière).
Avec un taux d’incidence proche de 2800 cas pour 100 000 habitants, la Polynésie française est même le territoire des outre-mer le plus touché par la pandémie.
“La situation est très tendue (...) on est pratiquement à saturation”, commente ce lundi 23 août sur franceinfo Philippe-Emmanuel Dupire, chef du service pharmacie et président de la Commission médicale d’établissement du centre hospitalier de la Polynésie française, à Papeete.
“On monte à une infirmière pour trois, voire à une infirmière pour quatre en réanimation, ce qui est très compliqué”, continue-t-il. “Dans les ratios des services, on a dépassé l’entendement. La théorie ce serait un infirmier pour huit patients Covid et on monte à un infirmier pour 10, 12, 14, 16. Récemment, on était à un infirmier pour 20 personnes.”
Philippe-Emmanuel Dupire explique encore que “la filière des urgences reçoit entre 150 et 160 patients Covid par jour”, essentiellement des “personnes qui ne sont pas vaccinées”.
“Ce tri est horrible à faire”
“Les profils sont plutôt des patients à risque, notamment lorsque les patients sont en surpoids ou en obésité”, explique encore le chef du service pharmacie. “En Polynésie française, on a une population qui est plutôt jeune, mais on a un problème de santé publique qui est lié à l’obésité et au surpoids. Les patients hospitalisés en réanimation ont souvent des comorbidités, en particulier l’obésité est un risque majeur. Le mot choix peut être prononcé.”
En effet, selon une infirmière aux urgences interrogée par Le Monde, “les places manquent, alors c’est sûr qu’on va plus s’acharner à sauver un jeune que quelqu’un d’âgé qui a des comorbidités. Ce tri est horrible à faire, parce qu’on se connaît tous en Polynésie.”
En Polynésie française, les hôpitaux sont sous pression face à l'afflux de patients atteints du Covid-19.
— franceinfo plus (@franceinfoplus) August 23, 2021
Le Centre hospitalier de Papeete, à Tahiti, a même dû installer des lits en urgence dans le hall d'entrée, comme l'explique ce reportage d'@infofrance2. pic.twitter.com/1dU1jUEwgv
En Polynésie française, les écoles, collèges et lycées ont fermé ce lundi en raison de la flambée de Covid-19, dans le cadre d’un durcissement du confinement prévu pour deux semaines.
Les élèves polynésiens avaient fait leur rentrée il y a deux semaines, mais de nombreuses écoles et collèges ont déjà fermé après la diffusion du virus parmi les enfants ou les enseignants.
Par ailleurs le couvre-feu, qui courait de 21h à 4h du matin, est avancé pour débuter à 20h sur l’ensemble du territoire.
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