Covid-19: face à la pénurie d'oxygène en Inde, il fournit gratuitement les bidonvilles
CORONAVIRUS - La situation sanitaire en Inde est de plus en plus inquiétante, alors que la barre des 20 millions de cas de Covid-19 recensés a été franchie ce mardi 4 mai. Le système hospitalier est asphyxié et malgré l’aide internationale,...
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CORONAVIRUS - La situation sanitaire en Inde est de plus en plus inquiétante, alors que la barre des 20 millions de cas de Covid-19 recensés a été franchie ce mardi 4 mai. Le système hospitalier est asphyxié et malgré l’aide internationale, la pénurie d’oxygène se poursuit. Face à cette situation, un Indien de 35 ans a décidé de fournir gratuitement de l’oxygène dans les bidonvilles de Bombay.
Les deux tiers de la population indienne de 1,3 milliard d’habitants sont âgés de moins de 35 ans. Toute cette jeunesse n’avait jamais été appelée à assumer des responsabilités aussi importantes. Alors que l’Inde semble avoir chaviré en pleine dystopie, avec des crématoriums tournant à plein régime et des malades, mourant aux portes d’hôpitaux saturés, nombre de jeunes veulent faire la différence.
Dans les bidonvilles de Bombay, Shanawaz Shaikh fournit gratuitement de l’oxygène. Surnommé “Oxygen man”, tel un super héros, cet homme de 32 ans a vendu son SUV en juin pour financer cette initiative après le décès d’une amie enceinte, malade du Covid-19, à l’arrière d’un tuk-tuk devant l’hôpital où elle espérait être admise. “Elle est morte parce qu’elle n’a pas reçu d’oxygène à temps”, révèle-t-il à l’AFP.
Il ne s’attendait pas à devoir répondre à autant de demandes près d’un an plus tard. “L’année dernière, nous recevions environ 40 appels par jour, maintenant c’est plutôt 500!”. Son équipe de 20 bénévoles se démène pour trouver de l’oxygène dans ce contexte de pénurie, aggravée par les profiteurs du marché noir. “C’est une épreuve de foi”, dit-il pour qualifier sa difficile quête d’oxygène pour sauver des malades à bout de souffle. “Quand je réussis à aider quelqu’un, j’ai envie de pleurer”.
Les campagnes souffrent aussi de la pénurie
Si les grandes villes ont été les plus touchées jusqu’à présent, la technologie et les réseaux sociaux touchent leurs limites au fur et à mesure que le virus s’infiltre dans les petites villes et les villages des campagnes, déclare à l’AFP Umang Galaiya. Cet ingénieur informatique de 25 ans a créé une application qui permet aux utilisateurs de trouver plus facilement ce qu’ils cherchent et, surtout, de limiter leur recherche aux ressources vérifiées.
Mais aussi efficace soit son application, elle ne permet pas de secourir les gens en dehors des grandes villes, regrette-t-il, citant l’exemple de sa ville natale dans l’État du Gujarat (nord-ouest), durement frappé aussi par l’épidémie. “Si je cherche des ressources à Jamnagar via Twitter, aucune proposition ne sort”, a-t-il constaté.
Cette pandémie ne peut être vaincue sans l’action du gouvernement, conclut-il en suggérant quelques mesures simples qui pourraient encore sauver de nombreuses vies, comme la création d’un registre en ligne des lits d’hôpitaux disponibles, mis à jour automatiquement, en temps réel. “Si nous pouvons le faire pour les cinémas, pour éviter la surréservation, pourquoi ne pourrions-nous pas le faire pour les hôpitaux ?”
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