Covid-19: La carte des théâtres occupés en France

CORONAVIRUS - De Lille à Lyon en passant par Limoges, Rennes et Saint-Etienne, de nouveaux théâtres, opéras et scènes musicales ont rejoint, depuis ce vendredi 12 mars, le mouvement d’occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière...

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CORONAVIRUS - De Lille à Lyon en passant par Limoges, Rennes et Saint-Etienne, de nouveaux théâtres, opéras et scènes musicales ont rejoint, depuis ce vendredi 12 mars, le mouvement d’occupation des lieux culturels qui a débuté la semaine dernière à l’Odéon à Paris et qui touche désormais une vingtaine de salles, comme vous pouvez le voir sur notre carte en tête d’article.

Le mouvement affirme vouloir faire pression sur le gouvernement pour obtenir notamment la réouverture des lieux culturels, fermés depuis le 30 octobre pour cause de pandémie de covid-19, et une nouvelle prolongation, au-delà d’août, des droits des intermittents du spectacle. Au moins 21 salles étaient occupées vendredi soir à travers la France.

À Lille, un directeur qui soutient le mouvement

À Lille, le metteur en scène David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, apporte dans un communiqué “son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu’il a accueillie dans le dialogue” pour que “revive au plus vite le spectacle vivant”.

Une vingtaine de personnes, pour la plupart membres du SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord occupent les lieux, “une quinzaine restant dormir sur place”, avec un “nombre limité pour des raisons sanitaires”.

“Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l’impossibilité d’exercer nos métiers”, écrivent les manifestants dans un communiqué. Ils réclament “des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale”, “un engagement sans tarder sur la prolongation de l’année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires”.

L’année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d’indemnisation jusqu’au 31 août pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars et le 31 août.

Une mobilisation qui fait tâche d’huile

Mêmes revendications à Limoges, à commencer par “d’abord et avant tout l’annulation de la réforme de l’assurance chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels”, a indiqué à l’AFP Renaud Frugier, porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires du Limousin.

Selon lui, cette occupation qui “durera jusqu’à (...) une réponse satisfaisante de (Jean) Castex”, le Premier ministre.

“On nous fait l’aumône comme si on était des mendiants”, a indiqué Cécile Apsara, 60 ans, professeur de flamenco, membre de la CGT Spectacle à Rennes. Avec une trentaine de personnes dont des membres de la CIP Bretagne et du collectif “Vivre sans art et culture”, elle a pris son sac de couchage pour occuper l’opéra de la ville dont le fronton était barré d’une banderole “Occupé!”.

Aux portes de Lyon, à Villeurbanne, une centaine d’intermittents occupent le Théâtre national populaire (TNP), selon une porte-parole.

À Saint-Etienne, “notre dernier concert avec la jauge normale, à 1.200 places, a eu lieu il y a un an jour pour jour”, a regretté Thierry Pilat, le directeur de la salle de musiques actuelles “Le FIL”, occupée pour le troisième jour consécutif, par une dizaine d’intermittents.

20 millions supplémentaires pour la culture

Le Théâtre Graslin à Nantes, le Centre dramatique national de Besançon, le Théâtre de la cité à Toulouse, le Théâtre de Merlan à Marseille, l’Opéra de Rennes, le Quartz à Brest, mais également le Grand Théâtre de Tours, le CDN de Rouen et le Centre Chorégraphique National Montpellier et le Cirque Jules Verne à Amiens étaient également occupés.

La semaine dernière, l’occupation du Théâtre de l’Odéon à Paris a déclenché un mouvement qui s’est étendu notamment au Théâtre de la Colline à Paris et au Théâtre national de Strasbourg.

Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé “inutiles” et “dangereuses” ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d’euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.

Ce samedi 13 mars, des rassemblements ont eu lieu en France, à Amiens ou à Guingamp par exemple, pour demander encore une fois la réouverture des lieux de culture et de meilleures conditions de prise en charge pour le personnel du secteur.

Ce week-end, une vingtaine de cinémas prévoyaient par ailleurs de “montrer des films” au public, une “action symbolique” là aussi pour protester contre la fermeture des salles en raison de la crise sanitaire.

À voir également sur le HuffPost: On a rencontré les occupants du théâtre de l’Odéon, à Paris