Covid-19: La vaccination pour tous les majeurs était attendue par ces Français
CORONAVIRUS - La vaccination pour tous les Français majeurs va pouvoir débuter ce mercredi 12 mai, 135 jours après la vaccination de Mauricette, la 1ère vaccinée en France fin décembre. Initialement prévue le 15 juin puis avancée par Emmanuel...
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CORONAVIRUS - La vaccination pour tous les Français majeurs va pouvoir débuter ce mercredi 12 mai, 135 jours après la vaccination de Mauricette, la 1ère vaccinée en France fin décembre. Initialement prévue le 15 juin puis avancée par Emmanuel Macron, la prise de rendez vous pour la vaccination des majeurs va finalement débuter ce mardi 11 mai avec un jour d’avance sur le calendrier, s’il reste des créneaux et des doses disponibles dans certains centre de vaccination.
“Aucun créneau ne doit être perdu”, a déclaré Emmanuel Macron sur son compte Twitter. Pour cela, les volontaires pourront accéder aux doses de vaccin encore disponibles, via les plateformes de prises de rendez-vous, qui leur seront attribuées d’un jour sur l’autre.
En accélérant le calendrier initial de la campagne de vaccination, le gouvernement compte bien atteindre son objectif: 20 millions de personnes vaccinées d’ici la mi-mai. Une mesure qui redonne de l’espoir aux plus impatients, mais qui en laisse d’autres sceptiques. Olivia, Charlotte, Adam et Philippe, tous concernés par l’élargissement de la campagne, partagent au HuffPost leurs ressentis.
“Mieux vaut tard que jamais”
“C’est une très bonne nouvelle pour moi”, se réjouit Olivia*. La jeune femme de 27 ans prévoit de se faire vacciner le plus tôt possible. “Je vais aller voir régulièrement s’il y a de la place pour m’inscrire. J’aimerais avoir, au moins, une dose avant de retourner au restaurant”, ajoute-t-elle. Avant cette annonce, Olivia était sceptique quant à la réouverture de ces lieux publics, prévue le 19 mai, qu’elle jugeait prématurée.
“Quand je voyais les restaurants et bars qui allaient ouvrir alors que je n’avais pas eu la chance d’avoir ne serait-ce que la 1ère dose, je ne comprenais pas l’année de privation que je venais de vivre”. Depuis 14 mois, Olivia s’est préservée des risques de contamination de la Covid-19 en restant enfermée chez elle. “Remercier les Français qui ont suivi les règles en rouvrant tout avant qu’ils aient, eux aussi, droit au vaccin... Pour moi, ça dépassait le stade de l’injustice, je ne comprenais pas”, s’indignait-elle.
À présent, elle peut enfin se projeter en terrasse le 19 mai, sous réserve d’avoir reçu une 1ère dose. Elle reste tout de même sur ses gardes: “J’attends de voir ce que ça donne concrètement, s’il y a vraiment de la place la veille pour le lendemain”. Olivia n’a plus qu’à patienter et à espérer trouver un créneau de libre.
La stratégie du gouvernement, qui a pour objectif de ne gaspiller aucune dose, la soulage même si cet élargissement de la campagne de vaccination arrive, selon elle, trop tardivement. “C’est un peu dommage que ce ne soit que maintenant que l’on se réveille en se disant qu’il ne faut gâcher aucune dose, mais mieux vaut tard que jamais!”
“Le vaccin est la clé”
Contrairement à Olivia, Charlotte* n’aura pas à se précipiter dans les centres de vaccination. Elle est parvenue à recevoir une 1ère dose du vaccin Moderna le 5 mai. Âgée de 44 ans, elle n’était pourtant pas censée y avoir accès à cette date. En se manifestant auprès du secrétariat de son médecin traitant, l’Accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) a réussi à se faire inscrire sur une liste.
Elle ne comprenait pas pourquoi ses collègues avaient accès à la vaccination et elle, non. “Je me sentais lésée concernant les critères de vaccination, à cause de la tranche d’âge. Mes collègues de 55 ans avaient bénéficié du vaccin, pas moi, alors que j’exerce dans les mêmes conditions qu’elles, que je suis avec des enfants de maternelle qui ne portent pas de masque”, peinait-elle à comprendre.
L’élargissement de la campagne de vaccination lui “redonne de l’espoir”. Charlotte se réjouit que tous ceux qui le souhaitent puissent enfin accéder à la vaccination. Cependant, elle ne regrette pas de s’être débrouillée par elle-même pour obtenir une 1ère dose et attend avec impatience la seconde, prévue le 9 juin.
Adam aurait aimé être dans le même cas que Charlotte. Comme elle, il s’était manifesté auprès du secrétariat de son médecin pour accéder à un créneau de libre. En vain. “Alors, cette nouvelle d’élargissement de la vaccination me rend très heureux, vous imaginez bien”, révèle le jeune homme de 25 ans au HuffPost.
Dès ce soir, il prévoit de se rendre sur le site de Doctolib dans l’espoir de trouver un rendez-vous. “Le vaccin est la clé. On ne s’en sortira jamais si on ne se fait pas vacciner. Je prévois de partir en vacances cet été, et donc, de prendre l’avion. Si je n’ai pas reçu les deux doses avant, cela va me fermer des portes”, explique Adam.
Une bonne nouvelle, mais...
“Enfin!”, se réjouit Philippe*. Cette nouvelle, il l’attendait depuis bien longtemps. Depuis le début de la crise sanitaire, même. “Le calendrier de vaccination a été conçu à l’envers. Les 18-50 ans auraient dû se faire vacciner bien plus tôt. Ce sont eux les plus actifs et eux qui comportent les plus grands risques de contamination”, pense-t-il.
Le professeur d’Histoire, âgé de 46 ans, reste sceptique quant à la gestion de la campagne vaccinale. “Ce qui me dérange, c’est la manière dont cela a été fait. Au départ, on nous annonce la vaccination pour tous, prévue le 15 juin, après le 12 mai et finalement le 11 mai. C’est quand même fou. Désolé pour cette mauvaise comparaison, mais c’est comme si on nous laissait les restes d’une assiette”, métaphorise-t-il.
“La gestion d’une telle crise ne peut pas être parfaite, j’en ai conscience. Je trouve juste cela dommage que l’on se réveille que maintenant”, ajoute-t-il. Philippe ira tout de même se faire vacciner lorsqu’un créneau se libérera en gardant, tout de même, un goût amer en bouche.
*Les prénoms ont été modifiés
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