Covid-19: Le gouvernement sommé de réagir à la "détresse" des jeunes

POLITIQUE - “Le malaise est général, le mal-être est profond.” La députée de La Réunion Karine Lebon n’était pas la seule, ce mardi 12 janvier à vouloir attirer l’attention de l’Assemblée nationale sur la détresse de la jeunesse, moins touchée...

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Le gouvernement sommé de réagir à la

POLITIQUE - “Le malaise est général, le mal-être est profond.” La députée de La Réunion Karine Lebon n’était pas la seule, ce mardi 12 janvier à vouloir attirer l’attention de l’Assemblée nationale sur la détresse de la jeunesse, moins touchée par le covid-19 que le reste de la population, mais percutée de plein fouet par ses conséquences économiques, sociales et psychologiques. 

Étudiants isolés, petits boulots introuvables, précarité décuplée, accès à l’emploi incertain... Tour à tour, une demi-douzaine d’élus -de la majorité comme de l’opposition- se sont relayés aux micros du Palais Bourbon, pour faire entendre leurs nombreuses craintes quant au “lourd tribut” payé par les jeunes depuis le début de la crise sanitaire.

“Plus de 50% des jeunes sont inquiets sur leur santé mentale, et selon une étude de la Fage menée avec Ipsos, 23% des étudiants ont eu des pensées suicidaires”, a ainsi rapporté Karine Lebon en estimant que la tentative de suicide d’un étudiant à Lyon, samedi, venait “rappeler de façon dramatique la détresse et la souffrance de la jeunesse.”

Les députés poussent pour des “mesures d’urgence”

Et cette préoccupation semble partagée sur tous les bancs de l’Assemblée. Le député Les Républicains de Côte-d’Or, Rémi Delatte, s’est ainsi appuyé sur le rapport parlementaire “glaçant” de l’ancienne ministre communiste, Marie-George Buffet, rendu en décembre dernier -et qui pointait déjà les conséquences de la crise sur les enfants et les jeunes- pour relayer ce qu’il qualifie d’“appel à l’aide”.

“Malgré toute la mobilisation des agents des CROUS et des universités, notre jeunesse est menacée d’un déclassement inédit”, s’est-il inquiété, toujours à l’Assemblée en ajoutant: “mais surtout, nous risquons de voir s’éteindre en nos jeunes la lumière de la vie et de l’espoir.”

La majorité, aussi, monte au créneau. “Il faut aller plus vite et plus fort”, a ainsi réclamé la députée LREM, Anne-Laurence Petel, au gouvernement, quand sa collègue au MoDem, Élodie Jacquier-Laforge, appelait Frédérique Vidal à se prononcer sur “des mesures d’urgence” à destination de la jeunesse.

“Sur le campus grenoblois, une épicerie solidaire et sociale a été mise en place. Avant la crise, il y avait 60 bénéficiaires. Actuellement, ils sont 500”, a notamment expliqué l’élue iséroise pour illustrer la précarité galopante des étudiants.

Le gouvernement promet d’en faire davantage

Dans ce contexte, le gouvernement a-t-il pris la mesure de la détresse dépeinte par les parlementaires? Absolument pas, pour l’opposition. Damien Abad, le patron des députés LREM, estime au contraire que le soutien aux jeunes est “une vraie zone d’ombre dans la stratégie de l’exécutif.”

Même constat à gauche: “la jeunesse est la grande oubliée du plan de relance, du plan d’urgence”, déplore la cheffe de file des députés socialistes, Valérie Rabault.

Sommé de réagir de toutes parts, l’exécutif prépare ainsi de nouvelles mesures à en croire les mots du chef du gouvernement et de sa ministre de l’Enseignement supérieur, alors que les aides débloquées en la matière se sont souvent dirigées vers les entreprises, à l’image du plan “un jeune, une solution.”

Interrogée à de nombreuses reprises à l’Assemblée, Frédérique Vidal, a indiqué que le nombre de psychologues serait doublé dans les établissements universitaires, et qu’une assistance accrue était à l’étude.

Un peu plus tôt, Jean Castex faisait même du soutien aux jeunes “la priorité du gouvernement, dès cette semaine”, lors d’une réunion avec les députés de la majorité, en s’engageant pour “des annonces” rapides, selon des propos rapportés à l’AFP. Une fois dans l’hémicycle, le Premier ministre a promis qu’il allait recevoir les représentants de la communauté universitaire dès vendredi, en prenant soin, toutefois, d’ajouter que la crise sanitaire laisse actuellement “peu de marge de manœuvre”.

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