Covid-19: le Royaume-Uni commence à injecter le vaccin AstraZeneca-Oxford
VACCINS - Nouvelle étape. Le Royaume-Uni est devenu ce lundi 4 janvier le premier pays à administrer à sa population le vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca et de l’Université d’Oxford contre le Covid-19.Le vaccin a été administré...
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VACCINS - Nouvelle étape. Le Royaume-Uni est devenu ce lundi 4 janvier le premier pays à administrer à sa population le vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca et de l’Université d’Oxford contre le Covid-19.
Le vaccin a été administré pour la première fois à Brian Pinker, un homme de 82 ans, à Oxford.
'I'm so pleased to be getting the COVID vaccine today and really proud it is one that was invented in Oxford.'
— NHS England and NHS Improvement (@NHSEngland) January 4, 2021
82-year-old Brian Pinker became the first person in the world to receive the new Oxford AstraZeneca vaccine this morning at @OUHospitals. ???? pic.twitter.com/nhnd3Sx97m
Les autorités britanniques ont commandé 100 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca-Oxford, dont 520.000 sont prêtes ce 4 janvier, selon le ministère de la Santé. En Angleterre, des centaines de nouveaux centres de vaccination doivent ouvrir cette semaine, qui s’ajouteront aux 730 déjà en place.
“Je suis enchanté aujourd’hui de lancer le vaccin d’Oxford, hérité de la science britannique”, s’est félicité lundi dans un communiqué le ministre de la Santé Matt Hancock. “C’est un tournant dans notre combat contre cet horrible virus et j’espère qu’il redonnera à tout le monde l’espoir que la fin de cette pandémie est en vue”.
Le vaccin AstraZeneca-Oxford a également été autorisé par l’Argentine ainsi que, dimanche 3 janvier, par l’Inde, ce qui va permettre à ce pays de 1,3 milliard d’habitants de démarrer une des campagnes de vaccination les plus massives du monde.
Peu cher et plus simple à conserver
Le vaccin AstraZeneca-Oxford a l’avantage d’être peu cher (environ 2,50 euros la dose). Il peut aussi être conservé à la température d’un réfrigérateur, contrairement aux vaccins de Moderna et de Pfizer-BioNTech qui ne peuvent être stockés à long terme qu’à très basse température (-20°C pour le premier, -70°C pour le second).
Son autorisation au sein de l’Union européenne ne devrait cependant pas intervenir en janvier, selon l’Agence européenne des médicaments (EMA). Les Etats-Unis, quant à eux, n’envisagent pas de l’approuver avant avril 2020.
Avec plus de 75.000 morts, le Royaume-Uni est l’un des pays d’Europe les plus endeuillés par le coronavirus. Près de 55.000 personnes supplémentaires ont été testées positives au virus en 24 heures, dépassant le seuil des 50.000 pour le sixième jour consécutif, selon les dernières données officielles communiquées dimanche.
La rapide expansion de l’épidémie, attribuée à un nouveau variant du virus, a amené le Premier ministre britannique Boris Johnson à envisager des restrictions plus strictes.
“Il se peut que nous devions faire des choses dans les prochaines semaines qui seront plus difficiles dans plusieurs parties du pays”, a déclaré Boris Johnson dimanche 3 janvier à la BBC. Il a ajouté que la fermeture des écoles, une mesure prise fin mars lors de la première vague de la pandémie, “est l’une de ces choses”.
Une “insuffisance mondiale” ?
Selon les chiffres publiés par leurs fabriquants, le vaccin de Sinopharm est efficace à 79%, celui de Pfizer-BioNTech à 95% et celui de Moderna à 94,1%. AstraZeneca-Oxford, a pour sa part revendiqué un taux d’efficacité de 70%, mais qui pourrait atteindre 100% avec deux doses.
Si l’arrivée des vaccins donne l’espoir d’une embellie en ce début d’année, les cadences de production et d’approvisionnement sont encore loin de donner satisfaction.
La campagne de vaccination aux Etats-Unis monte en puissance et pourrait atteindre un million d’injections par jour, ont assuré dimanche 3 janvier des responsables face aux critiques sur son retard initial, dans un pays qui vient de franchir la barre des 350.000 morts.
L’Union européenne a quant à elle reconnu samedi une “insuffisance mondiale” des capacités de production de vaccins, se disant “prête à aider” pour les augmenter.
En France, les autorités sont pointées du doigt pour un démarrage jugé trop lent de la campagne de vaccination. Auprès de l’AFP, le Pr Mehdi Mejdoubi, du centre hospitalier de Valenciennes, ne comprend pas “pourquoi il y a un tel écart avec l’Allemagne: l’Allemagne vaccine 20.000 personnes par jour, nous sommes à 50 personnes vaccinées par jour”.
Depuis dimanche 3 janvier, plus de 238.000 personnes (238.809) ont été vaccinées en Allemagne, selon l’institut de veille sanitaire Robert-Koch.
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