Covid-19: le vaccin Johnson & Johnson utilisé en France le 12 avril
COVID-19 - Une 1ère livraison du vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson est attendue ce lundi 12 avril en France, avec une semaine d’avance. C’est ce qu’a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé dans le Journal du Dimanche précisant par...
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COVID-19 - Une 1ère livraison du vaccin anti-Covid-19 Johnson & Johnson est attendue ce lundi 12 avril en France, avec une semaine d’avance. C’est ce qu’a annoncé Olivier Véran, ministre de la Santé dans le Journal du Dimanche précisant par ailleurs en “ouvrir l’accès à tous les plus de 55 ans, sans conditions”.
200.000 doses vont donc intégrer “très prochainement le circuit de distribution des pharmacies et des cabinets médicaux et infirmiers”, a-t-il ajouté, alors que ce vaccin américain fait actuellement l’objet d’une enquête de l’Agence européenne des médicaments sur des cas de caillots sanguins.
L’objectif est d’accélérer la campagne vaccinale contre le Covid-19, alors que le taux de couverture vaccinale avec deux doses approche les 75% chez les résidents des Ehpad, mais atteint seulement 35% chez les 75-79 ans en ville, 9% chez les 70-74 ans, 4% chez les 65-69 ans. Quelles sont les spécificités de ce sérum tant attendu?
Olivier Véran au JDD : "Dès lundi, tous les plus de 55 ans pourront être vaccinés" https://t.co/tVpTLtAyng
— Marianne Enault (@MarianneEnault) April 10, 2021
Quelle efficacité du vaccin américain?
Son efficacité a été testée lors d’essais cliniques sur environ 40.000 personnes âgées de 18 ans ou plus dans plusieurs pays, notamment les États-Unis, le Mexique, le Brésil et l’Afrique du Sud. Environ la moitié a reçu le vaccin, l’autre moitié un placebo, et les deux groupes ont été comparés.
Le vaccin s’est révélé efficace à 85% pour empêcher les formes graves du Covid-19, une donnée cruciale, car c’est ce qui évite les hospitalisations et les décès. Aucune personne vaccinée n’est morte du Covid-19 lors des essais, contre sept décès dans le groupe placebo.
Le vaccin était par ailleurs efficace à 66% pour prévenir les formes modérées à sévères de la maladie. Un taux qui regroupe des réalités différentes entre les pays: de 72% aux États-Unis, il passait à 64% en Afrique du Sud, où un variant (B.1.351) était déjà ultra-majoritaire au moment de l’essai clinique, selon les données analysées par l’Agence américaine des médicaments.
Et par rapport aux autres vaccins? Le résultat de 66% ne peut pas totalement être comparé avec les quelque 95% d’efficacité affichés par les vaccins de Pfizer et Moderna, avertissent les experts. En effet, les essais cliniques de ces deux derniers ont été menés alors que les variants, notamment le variant sud-africain, n’étaient pas encore répandus.
Avantages logistiques
Le vaccin présente plusieurs avantages logistiques. Il ne nécessite qu’une seule injection, contrairement aux vaccins de Pfizer/BioNTech, Moderna ou AstraZeneca, qui sont administrés en deux doses espacées de plusieurs semaines.
De plus, il peut être conservé durant 3 mois à des températures de réfrigérateur standard, ce qui facilite sa distribution.
Quels effets secondaires?
Les effets secondaires les plus fréquemment observés lors des essais cliniques étaient une douleur à l’endroit de l’injection, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires. Le laboratoire américain a fait état fin février d’au moins un cas d’anaphylaxie ― une grave réaction allergique ― en Afrique du Sud.
De telles réactions, quoique très rares, ont aussi été provoquées par des injections des vaccins de Moderna et Pfizer.
Aux États-Unis, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays recommandent aux personnes ayant déjà eu des réactions allergiques sévères de ne pas le prendre.
Ce vendredi, l’Agence américaine des médicaments (FDA) qui enquête sur des cas de caillots sanguins survenus chez des personnes vaccinées aux États-Unis, a annoncé n pas établir de lien de causalité à ce stade entre la formation de caillots sanguins et l’injection du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson. La FDA a déclaré poursuivre son enquête.
De son côté, l’Agence européenne des médicaments a, elle aussi, indiqué que sa commission pour la sûreté avait “lancé une étude” destinée ”à évaluer des informations sur des incidents thrombo-emboliques” concernant des personnes ayant reçu le vaccin du laboratoire Johnson & Johnson.
Quelle technologie?
Le vaccin de Johnson & Johnson est un vaccin à “vecteur viral”. Il utilise comme support un autre virus peu virulent, transformé pour y ajouter des instructions génétiques d’une partie du virus responsable du Covid-19. Une fois dans les cellules, une protéine typique du SARS-CoV-2 est produite, éduquant le système immunitaire à le reconnaître.
Essais complémentaires
L’entreprise pharmaceutique a annoncé étudier l’effet de deux doses, au lieu d’une seule, sur la protection immunitaire.
Certains scientifiques ont exprimé des réserves sur l’effet de cette dose supplémentaire, du fait de la technique utilisée pour ce vaccin: le système immunitaire pourrait reconnaître le virus “véhicule” peu virulent injecté une seconde fois, et l’éliminer avant même qu’il puisse agir. “J&J” a également démarré des essais chez les adolescents de 12 à 17 ans.
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