Covid-19: Le vaccin Pfizer/BioNTech stable à de plus hautes températures
VACCIN - Une efficacité estimée à 85% deux à quatre semaines après la première injection et un vaccin qui supporte des températures, toujours très froides, mais supérieures à celles actuellement prescrites. Selon une nouvelle étude menée par...
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VACCIN - Une efficacité estimée à 85% deux à quatre semaines après la première injection et un vaccin qui supporte des températures, toujours très froides, mais supérieures à celles actuellement prescrites. Selon une nouvelle étude menée par l’hôpital Sheba, situé près de Tel-Aviv en Israël et publiée ce vendredi 19 février dans la revue scientifique The Lancet, l’efficacité du vaccin Pfizer/BioNTech se chiffre à 85% deux à quatre semaines après la première dose.
Une bonne nouvelle qui ne doit pas toutefois selon les auteurs de cette étude pousser les autorités à renoncer à administrer la seconde dose. Pour rappel, de récentes études israéliennes ont chiffré cette efficacité à 95% une semaine après la seconde dose.
Un chiffre sur des personnes plus âgées attendu
L’hôpital Sheba a mené des tests sur 9.109 travailleurs de la santé du début de la campagne de vaccination jusqu’au 24 janvier: 7.214 ont reçu la première dose et pas les 1.895 autres. Dans cet intervalle, 170 personnes de l’échantillon total ont contracté la maladie dont 89 faisaient partie du groupe des travailleurs n’ayant pas reçu la première dose.
En comparant les taux de contamination dans ces deux cohortes ― vaccinés et non-vaccinés ― et le moment de leur diagnostic, les équipes de Sheba ont conclu que le vaccin était efficace à 47% entre le premier et le quatorzième jour après la première dose et de 85% entre le 15e et le 28e jour.
“De deux à quatre semaines après la (première) vaccination, il y a déjà un fort taux d’efficacité”, a résumé Gili Regev-Yochay, co-auteure de cette étude, lors d’une discussion via internet avec des journalistes. Toutefois, seuls les employés présentant des symptômes ou ayant été en contact avec des personnes ayant contracté le virus ont été testés dans le cadre de cette étude.
Pour Peter English, ancien directeur du comité de santé publique de l’Association des médecins britanniques, la démarche des chercheurs de l’hôpital Sheba reste “rigoureuse” bien que le nombre de “cas asymptomatiques”, ayant contracté le Covid-19 sans présenter de symptômes, a pu être minimisé.
Après l’essai avec des employés, “il serait intéressant de voir une étude similaire sur des personnes plus âgées après une dose du vaccin”, a commenté Deborah Dunn-Walters, professeure d’immunologie à l’université de Surrey, au Royaume-Uni.
Un stockage plus facile
Israël avait lancé le 19 décembre une vaste campagne de vaccination contre le Covid-19 à la faveur d’un accord avec Pfizer permettant à Israël d’obtenir rapidement des millions de doses en échange de données biomédicales sur l’effet du vaccin dans ce pays où les fichiers médicaux de la population sont numérisés. Jusqu’à présent, 4,23 millions d’Israéliens (47% de la population) ont reçu au moins la première dose du vaccin ―dont 2,85 millions ont eu la seconde dose nécessaire―, selon le ministère de la Santé.
En parallèle, les laboratoires américain et allemand ont affirmé ce vendredi que le produit peut être conservé pour deux semaines à des températures plus élevées, entre -25 et -15 degrés, que celles actuellement prescrites, ce qui pourrait nettement faciliter sa distribution.
Pour ce vaccin, l’un des trois utilisés dans l’Union européenne, le transport et stockage sont actuellement conditionnés au maintien de températures glaciales entre -80 et -60 degrés, nécessitant l’usage de contenants spécialisés.
Le débat sur la temporalité de la deuxième dose relancée?
Face à la disponibilité limitée des doses et aux retards de livraisons, certains pays comme le Royaume-Uni ont décidé de ne pas administrer la seconde dose trois semaines après la première comme préconisé par le protocole strict. Ils veulent fournir une première dose au plus grand nombre possible, à commencer par les personnes âgées, afin de protéger a minima le plus de gens possible.
“Je ne dis pas que nous n’avons pas besoin de la seconde dose mais simplement que nous voyons déjà des effets” avec la première dose, a souligné Gili Regev-Yochay. Reste à savoir si elle permet aussi de réduire la transmission du virus, une question où la chercheuse “espère avoir de bonnes nouvelles bientôt”.
L’efficacité du vaccin et le fort pourcentage de sa population vaccinée, notamment chez les personnes âgées, ont contribué jusqu’à présent à faire reculer les cas de Covid-19 en Israël, selon les autorités, qui ont ouvert la voie à un déconfinement sans toutefois permettre la reprise des vols internationaux, afin de limiter la propagation de variants.
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