Covid-19: les anticorps monoclonaux, un traitement prometteur selon Véran

CORONAVIRUS - Lors de son point presse avec le Premier ministre Jean Castex, Olivier Véran a évoqué les “traitements innovants” qui pourraient éviter l’apparition de formes graves du Covid-19. Après avoir cité notamment l’interféron, un médicament...

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CORONAVIRUS - Lors de son point presse avec le Premier ministre Jean Castex, Olivier Véran a évoqué les “traitements innovants” qui pourraient éviter l’apparition de formes graves du Covid-19. Après avoir cité notamment l’interféron, un médicament déjà connu et encore soumis à des études cliniques face au Covid en France, le ministre de la Santé a évoqué la piste prometteuse des anticorps monoclonaux. 

“La deuxième nouveauté thérapeutique est ce qu’on appelle des anticorps monoclonaux. (...) L’Agence nationale de sécurité du médicament a accordé ce qu’on appelle une Autorisation Temporaire d’Utilisation des anticorps monoclonaux. (...) Il ne s’agit pas à proprement parler d’études cliniques, on est déjà dans une pratique thérapeutique, évidemment encadrée”, a-t-il annoncé.

Près de 83 centres hospitaliers ont déjà reçu des doses de traitement qui pourront être administrées “avec prudence” sur un public jugé particulièrement vulnérable. Olivier Véran a précisé que la France avait également commandé des “dizaines de milliers de doses d’anticorps monoclonaux d’une génération supérieure qui arriveront en France à la mi-mars” et qui pourraient élargir le public à même d’en bénéficier.

Première autorisation en France

Ces anticorps de synthèse sont censés épauler le système immunitaire pour neutraliser le coronavirus. La France a de fait accordé une autorisation temporaire d’utilisation pour le traitement par anticorps monoclonal du laboratoire américain Eli Lilly. Et ce pour les formes symptomatiques légères à modérées de Covid 19 chez les adultes non hospitalisés à risque élevé de formes graves.

C’est le premier anticorps monoclonal anti-Covid disponible en France, a précisé la Direction générale de la Santé (DGS) dans une note.

“Pour garantir un maximum d’efficacité, ce traitement (qui utilise un anticorps appelé bamlanivimab) doit être administré dans un délai maximal de 5 jours après le début des symptômes. L’efficacité de ce traitement sur les variants dits sud-africain et brésilien n’est pas démontrée”, selon cette note. 

“Il est indiqué pour le traitement des formes symptomatiques légères à modérées de COVID-19 chez les adultes non hospitalisés pour Covid ayant un test virologique de détection du SARS-CoV-2 positif, et à risque élevé d’évolution vers une forme grave de COVID-19”, poursuit-on de même source.

Pour les patients de plus de 80 ans

Dans le cadre de cette autorisation temporaire, ce traitement ne peut être prescrit que par un médecin hospitalier et doit être administré, par voie intraveineuse à l’hôpital, est-il détaillé. La dose recommandée de bamlanivimab est une perfusion unique de 700 mg par voie intraveineuse administrée sur une durée de 60 minutes, a indiqué l’ANSM.

Ce traitement cible notamment les patients de plus de 80 ans, les transplantés d’organes comme les greffés du rein, les dialysés, les patients sous chimiothérapies.

Cet anticorps “marche bien contre le variant britannique (du Sars-CoV-2), ce qui est précieux, alors que ce variant va devenir dominant”, a estimé auprès de l’AFP Brigitte Autran, experte en immunologie à Sorbonne Université. 

Le laboratoire Eli Lilly produit ce traitement à Fegersheim (Bas-Rhin).

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