Covid-19: Les troubles anxieux et dépressifs à des niveaux "alarmants" chez les jeunes

SANTÉ - La santé mentale des jeunes Français est au plus bas et la crise sanitaire liée au Covid-19 y est pour beaucoup. Selon une enquête publiée jeudi et réalisée par l’institut Ipsos pour la Fondation Fontamental, réseau de chercheurs sur...

Covid-19: Les troubles anxieux et dépressifs à des niveaux "alarmants" chez les jeunes

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SANTÉ - La santé mentale des jeunes Français est au plus bas et la crise sanitaire liée au Covid-19 y est pour beaucoup. Selon une enquête publiée jeudi et réalisée par l’institut Ipsos pour la Fondation Fontamental, réseau de chercheurs sur les maladies psychiatriques, près des deux tiers des jeunes de 18 à 25 ans interrogés (61%) estiment que la crise sanitaire “aura des conséquences négatives sur leur santé mentale, “un peu” pour 42% d’entre eux et “beaucoup” pour 19%.

Chez l’ensemble des Français, tous âges confondus, cette proportion n’est que de 50%. Interrogés spontanément, près d’un jeune sur trois (32%) déclare être personnellement concerné par un problème de santé mentale parmi une liste de huit troubles suggérés (dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, phobies et troubles anxieux, etc.)

Mais leurs réponses à un questionnaire couramment utilisé en psychiatrie pour mesurer le niveau d’anxiété montrent que 40% pourraient souffrir d’un “trouble anxieux généralisé”, et même 47% chez les 22-24 ans, “plus fréquemment isolés hors du foyer familial”.

Le même type de questionnaire ciblé sur les troubles dépressifs suggère que plus d’un jeune sur cinq (21%) “a présenté des troubles dépressifs sévères ou modérément sévères” au cours des deux semaines précédant le sondage.

Une jeunesse à bout de souffle

Entre les universités fermées, l’isolement et la précarité que vivent certains étudiants français, les jeunes sont à bout de souffle. Toujours d’après l’enquête Ipsos, près d’un tiers (29%) a évoqué des pensées suicidaires, en répondant “plusieurs jours”, “plus de la moitié du temps” ou “presque tous les jours” à l’affirmation: “Vous avez pensé que vous seriez mieux mort ou pensé à vous blesser d’une façon ou d’une autre”.

Emmanuel Macron s’était entretenu le 21 janvier avec des étudiants de l’université Paris-Saclay et avait annoncé plusieurs mesures visant à améliorer leur quotidien. Il avait évoqué le possible retour des étudiants à l’université une fois par semaine, les deux repas par jour à un euro et la mise en place à partir du 1er février de “chèque-psy” pour permettre aux étudiants en situation de mal-être de consulter des professionnels de la santé mental.

Il y a deux semaines, le 13 janvier, une étudiante en médecine de la Sorbonne à Paris, Sinega Santhirarajah, s’était donné la mort après avoir échoué à son premier semestre.

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