Covid-19: l'exécutif invoque un "consensus" avec les élus en vue du nouveau tour de vis
COVID-19 - L’exécutif a invoqué ce jeudi 28 janvier “un consensus” avec les élus et représentants des groupes politiques du Parlement en faveur d’un nouveau tour de vis contre l’épidémie de Covid-19, dont l’annonce semble désormais imminente.Une...
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COVID-19 - L’exécutif a invoqué ce jeudi 28 janvier “un consensus” avec les élus et représentants des groupes politiques du Parlement en faveur d’un nouveau tour de vis contre l’épidémie de Covid-19, dont l’annonce semble désormais imminente.
Une succession de concertations menées à Matignon par le Premier ministre Jean Castex ont fait émerger “un consensus autour de la fragilité de la situation épidémique, et un second consensus qui découle directement du premier, (...) la nécessité de prendre des mesures supplémentaires pour freiner la circulation du virus dans les prochains jours”, a rapporté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l’issue des réunions.
L’hypothèse d’un troisième confinement a constamment plané sur les échanges.
Quelles qu’elles soient, les nouvelles mesures attendues pour freiner la propagation du virus en France pourraient être annoncées dès ce week-end ou bien lundi par le président Emmanuel Macron. Les responsables politiques se sont vu annoncer qu’elles feraient l’objet d’un débat et d’un vote à l’Assemblée et au Sénat la semaine prochaine. Les mesures pourraient entrer en vigueur dès les jours suivants.
“Le confinement est à la porte”
“On sent que le confinement est à la porte” et ”à l’expression de Jean Castex, on sentait que ce serait peut-être un mixte entre les deux premiers confinements”, a rapporté Patrick Kanner, chef de file des sénateurs PS.
“Tout le monde constate qu’il faut un reconfinement très rapide. Attendre, c’est s’exposer à connaître la situation anglaise”, a abondé le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, d’après qui le gouvernement souhaite fermer les commerces.
Le mode de confinement n’est pas tranché mais les déplacements devraient être limités, d’après Bertrand Pancher, président du groupe Libertés et territoires à l’Assemblée.
Quant aux établissements scolaires, “la décision ne semble pas prise pour les écoles”,a assuré le chef de file des députés LR, Damien Abad: “Il y aura-t-il un prolongement des vacances scolaires? Vacances en même temps partout?”.
Le président LR des Régions de France, Renaud Muselier, a dit noter “un changement de méthode” de la part de l’exécutif envers les élus: “D’habitude, on nous propose une solution clé en main. Aujourd’hui, on nous a demandé notre avis.”
Malgré le “consensus” -d’ailleurs incomplet puisque La France Insoumise n’avait pas souhaité participer aux concertations, dénonçant “la pente glissante de l’autoritarisme du pouvoir macroniste”-, les élus abordaient les réunions de jeudi après-midi avec défiance. Le patron du PS Olivier Faure avait ainsi fustigé par avance la “mise en scène d’un dialogue qui n’existe pas.”
“La ficelle honnêtement est énorme”, s’est de son côté insurgé sur BFMTV le député européen RN Nicolas Bay.
D’une consultation à l’autre sur la gestion de la crise sanitaire, l’exécutif court après une unité impossible avec l’opposition comme avec les associations d’élus, chacun se renvoyant la faute entre procès en autoritarisme et accusations de calculs politiques.
Dans un étau
Mais le gouvernement masque de moins en moins son agacement face aux attaques qu’il estime injustes, pointant notamment la difficulté des décisions à prendre. Surtout, “personne n’est dupe de la théâtralisation” des prises de position, grince un conseiller de l’exécutif.
La demande de commandes de vaccins par les présidents de région a été particulièrement mal vécue. L’eurodéputé Stéphane Séjourné, un conseiller d’Emmanuel Macron, déplore “une initiative qui met en danger l’intérêt général de la nation”, propre à faire “exploser le cadre européen de solidarité”.
Au final, la majorité se sent prise dans un étau, comme le résume auprès de l’AFP le député LREM Sacha Houlié: “Soit vous décidez seul et vous êtes un méchant dictateur, soit vous consultez et vous n’êtes qu’un triste procrastinateur. Cette partition est sans doute amusante pour les oppositions mais pour les Français elle est désespérante.”
Malgré ces positions, aucune des parties ne semble pourtant renoncer à ces concertations.
“Nous sommes malgré tout des républicains”, argue Olivier Faure qui se refuse à pratiquer la politique de la chaise vide, “qui donnerait l’impression d’un grand bazar”. “À chaque fois qu’un mince filet d’espoir demeure que nous soyons associés, nous sommes là”, ajoute-t-il.
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