Covid-19: Malgré les appels, Macron n'a pas encore tranché un confinement total

CONFINEMENT - Y aura-t-il un nouveau tour de vis en France face à l’épidémie de Covid-19 en France? Alors que les appels se multiplient pour des restrictions beaucoup plus strictes et un élargissement de la campagne de vaccination, Emmanuel...

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Le 25 mars 2021, Emmanuel Macron au One Planet Summit a défendu le choix de ne pas reconfiner face au Covid-19

CONFINEMENT - Y aura-t-il un nouveau tour de vis en France face à l’épidémie de Covid-19 en France? Alors que les appels se multiplient pour des restrictions beaucoup plus strictes et un élargissement de la campagne de vaccination, Emmanuel Macron a assuré dans le Journal du Dimanche de ce dimanche 28 mars que “rien n’est décidé”. Et de promettre de rattraper “dans quelques semaines” les Britanniques en termes de personnes vaccinées.

“Pour les jours qui viennent, nous allons regarder l’efficacité des mesures de freinage et nous prendrons si nécessaire celles qui s’imposent. Mais à cette heure rien n’est décidé”, souligne le chef de l’Etat dans cet entretien réalisé vendredi soir, alors que la situation sanitaire est de nouveau qualifiée de “critique” par l’exécutif.

Comme lors de sa conférence de presse jeudi soir à l’issue d’un sommet européen, Emmanuel Macron défend son choix de ne pas avoir reconfiné fin janvier, contre l’avis de nombreux scientifiques.

“L’unanimité scientifique n’a jamais été au rendez-vous. Et parfois, les faits du lendemain viennent contrecarrer les certitudes de la veille. Certains nous disaient : “En février, vous allez prendre le mur”. On ne s’est pas pris le mur (...) On a pris des mesures proportionnées à la situation.”

Stratégie de vaccination 

Concernant les établissements scolaires, le chef de l’Etat répète que “la fermeture complète des écoles ne saurait être un tabou, mais elle doit demeurer un dernier recours et une mesure limitée au maximum dans le temps.” 

Emmanuel Macron “assume totalement” par ailleurs la stratégie française de déployer le vaccin par catégories d’âge, alors que la vaccination a été ouverte au plus de 70 ans samedi.

“Si j’ouvrais à toutes les tranches d’âge d’un coup, il y aurait des inégalités sociales et territoriales dans l’accès au vaccin. Ce serait un mauvais choix politique et sanitaire”, dit-il, même si “certaines professions plus particulièrement exposées”, comme les enseignants, pourraient être vaccinés plus tôt, comme il l’avait déjà indiqué.

Alors que la France aura “de plus en plus de doses”, Emmanuel Macron mise sur “des mégacentres ” pour remplir les objectifs de l’exécutif: dix  millions de Français vaccinés mi-avril, 20  millions mi-mai, 30  millions mi-juin. Il assure être en mesure de tenir son engagement de “proposer un vaccin à tous les adultes qui le souhaitent avant la fin de l’été”.

Des appels à durcir les mesures sanitaires 

Pourtant, les appels à durcir les mesures se multiplient et une quarantaine de directeurs médicaux de crise de l’AP-HP disent se préparer à devoir “faire un tri des patients” pour faire face à la troisième vague de Covid-19 qui submerge la région parisienne. Mercredi pour décider d’un éventuel durcissement des sanctions.

Dans ce contexte, le débat sur un nouveau report des élections régionales et départementales prévues les 13 et 20 juin est relancé. L’exécutif a indiqué qu’il allait se conformer “strictement” à l’avis du conseil scientifique, qui doit en principe remettre ses recommandations dimanche à Matignon.

Car le scénario anticipé dès janvier par les épidémiologistes s’est révélé exact: l’épidémie a progressé quasiment partout en France en mars, poussée par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent.

Il faudrait un confinement “au minimum (d’)un mois à partir de ce weekend”, selon l’un d’eux, Eric D’Ortenzio, cité samedi dans les colonnes du journal Le Parisien.

Objectif: retrouver un taux d’incidence en deçà de 5.000 nouveaux cas par jour, le seuil fixé par Emmanuel Macron en novembre.

Le nombre de malades en réanimation s’élevait samedi soir à 4.791, frisant le pic de la deuxième vague à l’automne (4.903). La barre des 200.000 nouveaux cas hebdomadaires de contaminations a été franchie la veille. Au total, 94.492 personnes sont mortes depuis le début de l’épidémie. 

À voir également sur le HuffPost: Emmanuel Macron estime avoir “eu raison de ne pas reconfiner” fin janvier