Covid-19: Pourquoi ces soignants partent aider aux Antilles

COVID-19 - À la suite de l’appel du ministre de la Santé, le 8 août, près de 231 soignants et 70 membres de la sécurité civile sont partis prêter main forte aux hôpitaux de Guadeloupe et de Martinique face à la flambée de covid-19. Ils ont...

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COVID-19 - À la suite de l’appel du ministre de la Santé, le 8 août, près de 231 soignants et 70 membres de la sécurité civile sont partis prêter main forte aux hôpitaux de Guadeloupe et de Martinique face à la flambée de covid-19. Ils ont décollé de Paris, ce mardi 10 août, répartis dans deux avions, pour une mission d’appui de 15 jours.

Ceux qui se sont portés volontaires pour aider à affronter l’augmentation des cas de covid-19 aux Antilles n’ont pas hésité longtemps avant de répondre à l’appel d’Olivier Véran. Il n’aura fallu que 48 heures pour réunir plus de 300 soignants volontaires et membres de la sécurité civile.  

“J’ai été prévenue lundi à 13h, pour rentrer à la maison, annoncer aux enfants que je partais, au conjoint que je partais, j’ai fait les bagages jusqu’à minuit”, a expliqué une infirmière en réanimation de Dunkerque, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article

Ce mardi soir, le ministre des Solidarités et de la Santé a remercié les volontaires sur son compte Twitter. 

Car la plupart des volontaires ont effectivement accepté de partir sans connaître les missions qu’ils devront remplir. “Je ne saurais pas trop vous dire, on n’a pas beaucoup d’infos nous sur le départ à part la destination, mais je me dis que quel que soit l’endroit où je vais, quelles que soient les conditions, on donne le meilleur de nous-même en fait” a déclaré Guihen Diarra, un soignant. 

État d’urgence 

Depuis le 30 juillet, la Martinique est soumise a un confinement partiel. Seuls les commerces alimentaires et les pharmacies peuvent accueillir du public, les locations saisonnières et les hôtels ne sont ouvertes qu’aux professionnels et aux résidents. Les lieux de culture et de loisir, dont les plages, sont fermés. Les déplacements sont restreints à un kilomètre maximum autour du domicile, contre 10 kilomètres jusqu’à présent.

Dans ce territoire très peu vacciné où seul 22% de la population a reçu une 1ère dose, le variant Delta représente 40% des contaminations, le taux d’incidence s’est envolé à 1.162 cas pour 100.000 habitants, selon l’Agence régionale de Santé. La Martinique est passée de 410 cas le 6 juillet à 4.171 la 1ère semaine d’août, et 35 décès. En quatre semaines, 350 personnes ont été hospitalisées.

En Guadeloupe voisine, déjà soumise à un nouveau confinement mais pour l’heure moins strict que celui de la Martinique, les chiffres explosent aussi: du 2 au 8 août, le taux d’incidence atteignait 1.769 pour 100.000 habitants, contre 876 la semaine précédente.

Sur cette même période, 14 personnes sont décédées, et le variant Delta représente 88% des contaminations. Là-aussi, la couverture vaccinale est beaucoup plus faible qu’en métropole (où 4 majeurs sur 5 ont reçu au moins une dose) et moins de 20% de la population y a reçu les deux injections.

Gérard Cotellon, le directeur général du CHU de Pointe-à-Pitre, affirme à l’AFP devoir “pousser les murs” pour installer des nouveaux patients, dont l’immense majorité n’est pas vaccinée.

Face à l’afflux de patients, les deux îles ont procédé début août aux 1ères évacuations de patients vers des hôpitaux de l’Hexagone. Pour ne rien arranger, une tempête tropicale menace la Guadeloupe et la Martinique qui ont été placées en vigilance jaune mardi.

Ailleurs Outre-mer, la situation sanitaire est aussi critique en Polynésie où le taux d’incidence dépasse désormais les 1.000 cas pour 100.000 habitants et où un couvre-feu a été rétabli de 21h à 4h du matin. À La Réunion, également soumise à un confinement partiel depuis le 31 juillet, le taux d’incidence était à plus de 350 au 3 août.

À voir également sur Le HuffPost: Covid-19: appels aux soignants volontaires pour aider la Guadeloupe et la Martinique