Covid-19: une centaine d'évacuations depuis l'Île-de-France la semaine prochaine
POLITIQUE - “Nous prendrons toujours les mesures nécessaires pour que personne ne reste jamais à la porte de l’hôpital.” En attendant d’éventuelles nouvelles annonces de restrictions, voire de confinement, le gouvernement veut accélérer les...
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POLITIQUE - “Nous prendrons toujours les mesures nécessaires pour que personne ne reste jamais à la porte de l’hôpital.” En attendant d’éventuelles nouvelles annonces de restrictions, voire de confinement, le gouvernement veut accélérer les évacuations sanitaires depuis l’île-de-France où les services de réanimation arrivent à saturation de malades du Covid-19.
Présent sur le tarmac de l’aéroport d’Orly, en région parisienne, ce dimanche 14 mars, pour le transfert de deux nouveaux patients vers le CHU de Bordeaux, le porte-parole du gouvernement a détaillé un dispositif “exceptionnel” pour la semaine à venir. “La situation est tendue, préoccupante, nous mobilisons toutes nos forces dans cette bataille”, a-t-il assuré. Trois premiers patients en réanimation avaient déjà été évacués la veille vers Nantes, Angers et Le Mans.
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, s'est déplacé à Orly ce dimanche pour assister au départ de deux patients vers Bordeaux. Il a évoqué la gravité de la situation sanitaire de l'Île-de-France et a répondu à l'hypothèse d'un nouveau confinement de la région. pic.twitter.com/cOqZwonW6W
— BFMTV (@BFMTV) March 14, 2021
Ces opérations vont donc se poursuivre et “monter en puissance”, selon les mots de Gabriel Attal: dès ce lundi, six personnes seront transférées chaque jour par avion ou hélicoptère. En fin de semaine, la mise en circulation de TGV médicalisés permettra d’aller plus vite avec le transport de “plusieurs dizaines de malades”.
“Chaque lit compte”
Selon une source gouvernementale, jeudi 18 et dimanche 21 mars prochains va être organisée l’opération “Chardons” qui consiste en l’évacuation en TGV de 50 patients au total (25 + 25). Au total, “une centaine de patients auront été évacués de la région Île de France à la fin de la semaine prochaine”, a indiqué Gabriel Attal.
Des opérations qui s’expliquent par la situation des hôpitaux de la région la plus peuplée du pays, particulièrement difficile, avec 1100 malades hospitalisés en réanimation recensés samedi, sur 4070 en France. ”Ça se joue au lit près”, avait déjà alerté vendredi le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, soulignant qu’il y avait “entre 20 et 30% de déprogrammation” des activités non urgentes pour faire de la place aux malades du Covid.
“Ces transferts de patients vont permettre de soulager le plus possible les services de réanimation. C’est une mobilisation exceptionnelle. Nous multiplions ces évacuations parce que chaque lit compte”, a de son côté expliqué le porte-parole du gouvernement.
Et si cela ne suffisait pas? Le reconfinement le week-end (voire total) en Ile-de-France est-il sur la table? Interrogé sur ces questions, Gabriel Attal s’est contenté d’expliquer que l’exécutif se tenait prêt à prendre de nouvelles décisions, si cela devenait “nécessaire”, ajoutant: “nous faisons tout pour ne pas avoir à prendre des mesures plus contraignantes pour les Français.”
“Cent patients c’est que dalle”
Le président de la République, lui, “veut toujours éviter à tout prix un reconfinement le week-end ou la semaine”, selon une source gouvernementale à l’AFP samedi. “Mais il y a une boussole: ne pas en arriver à devoir trier les patients”″, a-t-elle ajouté.
Lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis, le Premier ministre Jean Castex a lui renvoyé à ses propos de la veille, où il avait assuré se “tenir prêt à tout moment à prendre des mesures” supplémentaires si besoin est. “Nous sommes sur le fil du rasoir”, a-t-il d’autre part déclaré au Monde, soulignant la situation hospitalière “préoccupante”.
Reste à savoir si la “montée en puissance” des évacuations sera de nature à suffisamment soulager les hôpitaux franciliens et in fine éviter de nouvelles restrictions, un an après un printemps confiné. Premiers éléments de réponses, signés Mathias Wargon, sur BFMTV: “cent patients c’est que dalle, mais en fait c’est rien”, s’est agacé le chef de service aux urgences de l’hôpital Delafontaine, en Seine-Saint-Denis (en visio depuis son bureau), ajoutant sans ambage: ”ça fait une semaine qu’on cherche de la place partout. Alors cent patients, oui, c’est très joli, on va voir des TGV, mais ce n’est pas une solution là.”
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