Critique de l’album ‘’Renaissance’’ de Beyoncé

Le septième album studio tentaculaire de Beyoncé est un ajout revigorant, sans peur et de haut niveau à son catalogue. La suite tant attendue de Lemonade de la célèbre chanteuse est arrivée et les auditeurs s’en sont régalés. RENAISSANCE, 1er...

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Le septième album studio tentaculaire de Beyoncé est un ajout revigorant, sans peur et de haut niveau à son catalogue. La suite tant attendue de Lemonade de la célèbre chanteuse est arrivée et les auditeurs s’en sont régalés. RENAISSANCE, 1er acte du mystérieux projet en trois parties de Beyoncé, renvoie à certaines des époques les plus vivantes de la musique noire. Partant du hip-hop des années 90 au disco des années 70, Queen B a su tout réunir dans un disque de danse contagieux.

Un album très énergique avec de petites douceurs glissées par endroit

Le septième album studio de la superstar originaire de Houston est l’une de ses œuvres les plus expérimentales à ce jour. En effet, elle explore de nouveaux sons vibrants et embrasse sa confiance en tant que MC, talent qu’elle a montré sur EVERYTHING IS LOVE de 2018. ‘’Renaissance’’ comprend un total de 16 pistes et une durée énorme d’une heure et deux minutes et demie.

Ce projet de Beyoncé est son plus long album solo depuis la sortie de son épopée éponyme en 2013. Comme hymne d’introduction à l’album, Bey a opté pour “I’M THAT GIRL”. Une bonne idée puisque le morceau donne le ton et permet aux auditeurs d’avoir un aperçu de ce à quoi ils doivent s’attendre sur l’album. La chanson coproduite par Beyoncé, Kelman Duran, Mike Dean, Stuart White, Jameil Aossey et S1 démarre par une reprise.

Il s’agit du couplet de Princess Loko sur le morceau “Still Pimpin” de Tommy Wright III en 1993. “I’M THAT GIRL” transforme un obscur échantillon de hip-hop de Memphis en une ode rythmique à la confiance en soi. On y retrouve une sacrée dose d’énergie de Bey sur la seconde moitié du morceau avec un tempo accéléré.

La 1ère partie de l’album, de “I’M THAT GIRL” jusqu’à “CHURCH GIRL”, est débordante d’énergie. À l’exception de quelques joyaux cachés dans la seconde moitié de l’album, ce sont ces sept morceaux chaleureux et optimistes qui rendent RENAISSANCE si vivifiant et agréable. À la moitié de l’album, les auditeurs ont droit à leur 1er répit.

L’attachant et doux “PLASTIC OFF THE SOFA” marque cette pause. Ensuite, le haut niveau d’énergie de RENAISSANCE est ravivé sur “VIRGO’S GROOVE” et maintenu jusqu’à la fin du disque. 

Avant sa sortie, Beyoncé a décrit son album comme « un endroit pour crier, se libérer, ressentir la liberté » et « aider à libérer le déhanché ». RENAISSANCE tient sa promesse de faire en sorte que les auditeurs se sentent bien et bougent leur corps. Qu’il s’agisse de “ALIEN SUPERSTAR” ou encore de “HEATED”, vous trouverez cette dose d’énergie promise par la Queen B.

Cela dit, l’écriture des chansons du projet est toujours aussi incroyable. On le constate dans le clin d’œil complexe aux couleurs du drapeau PRIDE sur “COZY” et les paroles tendres de “PLASTIC OFF THE SOFA”. Grâce à tous ces titres marquants, RENAISSANCE est un album facile à apprécier.

Mais aussi, un album qui pourrait vite lasser à cause de sa trop longue durée

Malheureusement, la longue durée de l’album, sa nature répétitive et ses chansons de moindre qualité nuisent à l’expérience d’écoute. Il est vrai qu’une heure de musique énergique est difficile à réaliser. Bien qu’aucun des titres du septième album de Beyoncé ne soit horrible, il y en a certains dont on aurait pu se passer pour la version finale.

On peut citer en exemple l’insipide “THIQUE” produit par Beyoncé, Hit-Boy, LilJuMadeDaBeat et Stuart White. Il en est de même pour la 1ère moitié austère de “PURE/HONEY”. Même dans la 1ère partie de l’album, qui est certes impressionnante, on a l’impression que l’album s’est enfermé dans un seul et même rythme.

Sans beaucoup de variété dans l’énergie et le rythme, le plaisir non-stop peut rapidement devenir fatigant. En conséquence, RENAISSANCE est un album qu’il est facile de quitter ou de sauter. Surtout quand on considère la dernière partie du disque, qui compte cinq chansons.

En dépit de sa lourdeur, le septième album studio de Beyoncé est sans aucun doute une œuvre formidable. Ceci s’explique tant par le haut niveau général de sa musique que par son hommage aux pionniers noirs et aux initiateurs méconnus.

La longue liste d’artistes noirs samplés et la mise en lumière de la culture de salon noire, RENAISSANCE montre à quel point la musique noire est diverse et intemporelle. Même s’il est un peu plus irrégulier que ce que l’on pourrait attendre d’un album de Beyoncé, il faut respecter cela.

Il est certes excitant de savoir que l’une des superstars les plus célèbres du monde va nous offrir une musique plus créative et sans peur. Cependant, il y a encore beaucoup à apprécier et à absorber de RENAISSANCE.